Depuis sa prise de fonction comme Directrice Générale de l’Office Nationale d’Edition de Presse, Mme Rabiba Aboubacar Bouzou est victime d’une cabale. Les critiques ne reculent devant rien. Même des moyens les plus abjects. En somme on l’accuse, dans la conduite de la marche de cet office de faire du favoritisme. On l’accuse aussi, à tort, d’être incapable d’assumer la responsabilité ; de ne point avoir le profil pour la fonction et même les capacités. Pour rappel, Mme Rabiba est la première femme à occuper le poste de directeur générale d’un office d’une importance capitale pour la communication gouvernementale et pour l’image du pays. Et ce n’est pas un hasard si le choix des responsables s’est porté sur cette dame qui, depuis des années, officiait dans le milieu des journalistes. Elle a profité pour apprendre et gravir les échelons. Elle a fait ses premières armes dans ce service en tant que stagiaire. Elle a donc les compétences requises et a l’avantage de connaître le service. Qui plus qu’elle pour diriger. Ne pouvant point lui dénier les compétences, les critiques ne trouveront mieux que de glisser sur un terrain qu’affectionnent les gens vulgaires. Accuser dame Rabiba de favoritisme semble être loin de la réalité. Un simple tour dans les locaux de l’ONEP et l’identité des responsables permet de se rendre compte qu’il n’en est rien. La majorité des responsables actuels de cette boite ne sont pas militants ou sympathisants du parti dont relèverait la directrice générale. Ils ne sont pas plus parents ou alliés. Ils n’appartiennent même pas au groupe ethnique de cette dernière. Les fournisseurs de la boite n’appartiennent à aucune catégorie citée plus haut.
Alors où résident le problème ? L’ONEP, contrairement à d’autres sociétés d’Etat est cosmopolite. Principalement à cause de la fonction et de la mission des gens qui y travaillent. Le journalisme est par excellence le métier qui permet de sensibiliser, dans une certaine mesure, d’éduquer et, principalement, de dénoncer les tares de la société. L’ethnocentrisme est en une et une très grave pour la majorité pour nos pays multiculturels. Dans le domaine de la gouvernance aussi rien à reprocher à la directrice. Selon des sources dignes de foi, à sa prise de fonction l’office cumulait plusieurs centaines de millions d’impôts impayés. Elle est parvenue en si peu de temps à éponger ces créances. Et aujourd’hui l’office respire. D’importants investissements sont prévus. Comment dans ces conditions dénigrer ? La reconnaissance aurait suffi, dans un pays normal. Malheureusement le Niger est un pays de partageur de postes de responsabilité dans l’administration, dans les sociétés. Chaque ministre arrive, à son poste, avec la mission de caser les militants et les sympathisants de sa formation politique. Il serait fort à parier que la directrice générale de l’ONEP en serait victime. Peut-être bien que le nouveau ministre de la Communication voudrait voir un militant de son parti occuper ce poste. Ce qui est devenu la règle dans ce pays. Dans ces conditions, il n’est pas nécessaire de dénigrer.
Garba Issa Zacari