Décidément le lion de Tesker est en train de ratisser très large, et cela parmi les plus incrédules qui ont contesté sa candidature. Partout à Niamey et même les échos à travers le pays rapportent que le nouveau Président se démarque très nettement des pratiques corruptives et népotistes que le gouvernement de l’ex Président Issoufou Mahamadou a distillées dix ans durant dans le pays. Le son qui a sonné le glas a été non seulement son discours dans lequel il a clairement précisé qu’il ne ferait de cadeau à personne, de quelque famille qu’il soit, mais aussi la mise en oeuvre immédiate de ses dires. Le premier gros bonnet tombé est ce jeune incrédule de Karadjé qui a bataillé fort pour chercher à se nicher à la tête de la Communauté Urbaine de Niamey. Heureusement pour Niamey car, on allait avoir un véritable faussaire comme président. Quelle infraction pourrait équivaloir l’utilisation frauduleuse de cachet ? Un délit énorme que l’on appelle usurpation d’identité et faux et usage de faux. Ce petit Ibou a très certainement des mois ou même des années à purger en prison.

Ceci dit, l’arrestation de ce petit Ibou corrobore bien la volonté sans faille du Président Bazoum de ne reculer devant aucun obstacle pour asseoir la bonne gouvernance et sanctionner les faussaires. Car, une autre information, ce petit serait le protégé patenté d’une des dames du Président Issoufou Mahamadou. Selon des sources pas très discutables, cette ex grande dame aurait fait des pieds et des mains pour courtcircuiter le processus judiciaire engagé contre le petit. Mal lui en a pris car le président Bazoum passe actuellement outre les injonctions même de son mentor à plus forte raison elle. Toujours la bonne dame aurait usé de ses liens avec la grande dame actuelle pour influencer l’homme de Tesker. Là aussi elle avait été surprise que le nouveau président ne soit pas de ces hommes qui ne portent pas le pantalon chez lui. Bref, il a carrément exigé que la justice fasse son travail.

Comme on le voit, le président Mohamed Bazoum ne rechigne pas à ramer à contre-courant des voeux et désidérata de son mentor. Voilà en grande partie ce qui fait la motivation de ses détracteurs à changer de vision et de position par rapport à lui. Car, en vérité, les uns et les autres sont en train de s’apercevoir qu’en réalité, l’ancien président Issoufou Mahamadou est un mal incarné, un mal qui a sévi sur le Niger pendant une dizaine d’années. Que de détournements ! Que de pratiques corruptives et népotistes. Que de complots ayant opposé des frères au premier degré et mis en branle des formations politiques légendaires. Comme on le voit, le mal que le Président Issoufou a causé au Niger va rester inoubliable et jamais les nigériens ne sauront le lui pardonner. La preuve est cette descente qu’il a osé effectuer dans un quartier de la communauté urbaine de Niamey. Il a été carrément hué et chassé avec des jets de pierres. Très paradoxale pour un homme dont une certaine presse présente comme un messie, un champion de la lutte antiterroriste dans la région. Même sur ce terrain, c’est à ignorer comment les choses s’étaient réellement passées. En effet, tout était parti de la gestion des réfugiés nigérians dans la région de Diffa. Des rumeurs ont fait courir que parmi eux, il existait des terroristes de Boko Haram qui s’y repliaient et repartaient au front. Sans même attendre les résultats de l’enquête diligentée par le HCR, le Président Issoufou Mahamadou a surgi à la place de la concertation pour crier haut et fort que le Niger serait le tombeau de Boko Haram ! Voilà la phrase qui est à l’origine de toutes ces attaques sur notre pays. Avant cet événement, Shékau et ses troupes ignoraient carrément le Niger qu’ils considéraient même comme un pays ami. Il n’y avait alors aucune menace réelle sur le pays, malgré la présence de plusieurs autres fronts dans la sous-région. La réalité était que l’ex Président ignorait que ces fronts sont solidaires, même s’il y a quelques divergences qui les opposent ; mais dans l’action, ils sont les mêmes et agissent par solidarité et complémentarité dans les actes. C’était à partir de ce jour que Boko Haram et les autres fronts avaient décidé ouvertement de s’attaquer au Niger. Le chef du front Shékau lui-même avait déploré cette gaffe de Mahamadou Issoufou avant de jurer qu’il s’attaquerait désormais au Niger.Ce qui fut fait et, aujourd’hui, il n’y a aucun coin du Niger qui serait à l’abri des actes terroristes.

Pour cette gaffe, pour cette provocation inutile qui nous a attiré les affres des terroristes, notamment Boko Haram, l’ex président Issoufou devrait normalement rendre compte. Dans les pays qui se respectent, la justice se saisit systématiquement de ce genre de dossier. On peut l’espérer aujourd’hui au Niger avec un président engagé à asseoir une popularité saine, bâtie sur des actes de redressement et de justice. La nourriture la plus utile pour l’homme est l’équité, la droiture. On peut dormir tranquillement même quand on a le ventre vide. Mais on plongera dans l’insomnie tant qu’on est victime d’une injustice. Dans la gestion de cette guerre imposée à nous, l’ancien président Issoufou Mahamadou devrait aussi répondre des actes criminels posés par les détourneurs de deniers publics au ministère de la Défense nationale. Comme on le sait, la plupart des entrepreneurs faussaires qui ont trempé dans cette magouille sont très proches de la famille présidentielle et de certains caciques. Avec ristournes ou pas, des dignitaires du régime de Mahamadou Issoufou ont proposé des gens qui ont brillé par le faux et usage de faux pour détourner les fonds destinés à nos Forces de Défense et de Sécurité. Ce sont des actes criminels et ils doivent être réparés et punis conformément aux dispositions de loi. Le président Mohamed Bazoum ne manquera pas de s’attaquer à ce dossier et, c’est réellement à ce niveau qu’il serait question de famille. Quand le président Bazoum a évoqué ce mot, beaucoup n’en prenaient pas la vraie mesure, la vraie signification. Aujourd’hui, les gens ont clairement compris. Et, il le fera même si la famille Pnds-Tarayya va s’éclater. D’ailleurs, ils ont fait éclater plein de familles, politiques ou sociales. Comme quoi, «qui règne pas les armes périra par les armes».

Kaillo