La HALCIA a animé un point de presse le vendredi 11 juin dernier dans la salle de conférence de la dite institution sous la direction de son président Abdourhamane Gousmane entouré par ses plus proches collaborateurs et Risha Ag Boula, ministre d’Etat à la présidence de la République représentant du président de la République et président du comité de bonne gouvernance en matière de lutte contre la corruption, et plusieurs invités. À l’entame de son allocution, le président de la HALCIA a déclaré :
[Le présent point de presse a pour objet de porter à la connaissance de l’opinion publique les résultats obtenus par la HALCIA en relation avec autres corps de contrôle à savoir : l’Inspection Générale d’Etat, I’ Inspection Générale des finances, la Direction Générale des Douanes, la Direction Générale des Impôts et la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique sur les opérations de contrôle des recettes internes de l’Etat. Au de ce point de presse, l’on ca enregistré plus de 230 milliards de francs CFA de droits qui n’ont pas été versés à l’Etat par personnes physiques et morales.Il y a certaines sociétés qui totalisent à elles seules, plus de quarante (40) milliards de droits non versés au niveau de Niamey seulement.
Il a été relevé que beaucoup de contribuables sont depuis 2002 en contentieux judiciaire, dont certains ont même quitté le pays. Pour l’heure ces opérations ont permis, à l’égard de certains contribuables publics, de convenir de protocoles d’accord d’apurement et de traitement des dettes et créances d’un montant de 33 milliards de francs Cfa ainsi qu’une mobilisation des recettes de près de 350 millions de Fcfa.Au niveau des services des douanes, des équipes mixtes HALCIA-Inspection Générale d’Etat-Direction générale des Douanes ont été mises en place en vue de contrôler les recettes douanières. A ce niveau des investigations menées à travers l’exploitation du rapport de l’Inspection Générale d’Etat ont relevé que des marchandises d’une valeur de plus de 21 milliards de nos francs ont été enlevées sans régularisation au Bureau Spécial Exonérations. De plus, des liquidations d’un montant de plus de 56 millions de Fcfa n’ont pas été payées. L’exploitation de ce rapport se poursuit activement.Dans le cadre des investigations sur les marchandises importées, qu’il s’agisse de celles provenant des ports de débarquement suivant (Cotonou, Lomé, Accra et Abidjan) ou des achats locaux, des missions ont été dépêchées au Burkina Faso, au Benin et au Togo pour recueillir toutes les informations nécessaires.]
Aujourd’hui, il y a les Présidents-directeurs généraux (PDG) de certains de ces sociétés nigériennes, selon une indiscrétion qui se disent des proches de l’ancien président de la République Issoufou Mahamadou. Cependant cette position ne leur donne pas une couverture pour ne pas payer l’impôt. Les responsables de ces sociétés, défient-ils la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (Halcia) ou le président de la République Bazoum Mohamed ? Pensent-ils que personne au Niger on ne peut pas leur demander ou les faire payer l’impôt ? Sont au-dessus de la loi ? La question posée par les observateurs est de savoir s’ils ont bénéficié des marchés de d’Etat oui ou non ? Pour toutes ces raisons évoquées plus haut, la HALCIA doit être dotée de toutes les prérogatives et moyens nécessaires de la part du président de la République Bazoum Mohamed si jamais il croit en son discours d’investiture du 2 avril passé par rapport aux délinquants financiers et autres, où il affirmait avec force ‘’que ni leur parti politique, ni leur appartenance ou religieuse, ni leur famille ne peut les venir en aide si toutefois ils sont reconnus coupables de corruption ou infractions assimilées’’. C’est le lieu d’interpeller les organisations de la société civile, les syndicats, surtout le SAMAN, les toutes centrales syndicales, les médias et pourquoi pas les partis politiques à se mobiliser comme un seul homme derrière la HALCIA dans ce noble combat.
Vu l’engagement du président de la HALCIA à combattre sans faiblesse la corruption et les infractions assimilées tels que le trafic d’influence, les postsde vin, l’extorsion, le détournement des deniers publics, la concussion et la fraude, y compris la fraude fiscale et douanière, tendant à compromettre la mobilisation des ressources internes, nous demandons vivement au président de la République Mohamed Bazoum de s’investir directement en mettant tous les moyens nécessaires à la disposition de la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions assimilées HALCIA) pour atteindre de ces objectifs qui sont entre autres la traque des délinquants financiers.
Arouna Y