Ils sont nombreux aujourd’hui les nigériens qui continuent à se poser des questions sur la personnalité de leur nouveau Président, Bazoum Mohamed. Chapitre N°1 ; il est relatif au vécu politique des nigériens, de l’avènement de la démocratie à nos jours. Pour rappel, c’est au prix du sang de trois étudiants sacrifiés lors des événements du 9 février 1990 que le multipartisme a été instauré dans le pays. C’était partie pour des aventures rocambolesques ponctuées par quatre ou cinq mouvements de militaires (y compris les complots avortés) qui ont fait irruption dans le processus démocratiques. Par au moins trois fois nettement avérées, le processus démocratique du Niger a été court-circuité par des coups d’état pour la plupart souhaités et attendus. L’expérience politique qui allait être la plus éloquente aux yeux des nigériens était celle de Tandja Mamadou. Malheureusement, presqu’au bout du tunnel, des esprits malveillants l’on induit en erreur, le poussant à faire un mauvais choix. Ce qui devait arriver, arriva. Après celle de Tandja, les nigériens ont vécu celle de Mahamadou Issoufou. Faudrait-il le rappeler, cette expérience reste la toute première où une transition démocratique a été enregistrée sans grands heurts dans le pays. Certes, jamais la vie n’a été si dure pour les nigériens que durant les dix années de gouvernance du Président Issoufou Mahamadou. Il y avait eu de grosses entrées d’argent dans le pays, mais les investissements étaient beaucoup plus orientés vers la logistique, au détriment des secteurs sociaux de base. C’est ainsi que de très grandes réalisations ont vu le jour dans le pays. Cependant, le commun des mortels a constamment végété dans le dénuement et la misère, sous un pouvoir d’une austérité maladive. Souvent on tapait même très fort sur la tête de l’enfant et on le muselait pour qu’il ne puisse pas pleurer ou se plaindre de quelque façon que ce soit. C’est cela qui a fait échec au pouvoir du Président Issoufou Mahamadou. Parallèlement, il s’est installée dans le pays une culture de saccage des biens publics sous fonds de détournements et de surfacturations monstres. En somme, on peut encore affirmer que les nigériens n’ont pas connu d’expérience démocratique digne de ce nom. Refermons donc ce chapitre sur le nigérien et la démocratie par cette constatation amère : le nigérien a soif de la démocratie ; il reste un être frustré quant aux deux avantages attendus de la démocratie : la liberté et la prospérité qu’elle génère.

Le chapitre N°2 se rattache au Niger, le pays même de tout est possible. Son histoire reste scotchée à celles des hommes qui y vivent. Ceci dit, tous les remous qui ont contribué à frustré le nigérien ont des conséquences immédiates sur la vie du pays, sur son évolution dans tous les secteurs. Principalement sur le plan démocratique, le Niger ressemble à une table-rase, sans aucune expérience viable à retenir. Seul aspect pérenne, c’est le classement de dernier pays de la planète auquel il reste assidu. Oui ! Ici c’est le pays qui est cité et c’est la seule chose de réellement palpable que l’on peut retenir. Pauvre Niger, la queue du sort sur l’échiquier mondial.

Voilà comment se présente le pays et les hommes qui y vivent. Chapitre N°3. C’est dans ce contexte tumultueux qu’intervient un homme que les nigériens n’ont jamais connu de façon sérieuse. Même les militants du PNDS ne peuvent pas attester de leur connaissance réelle de cet homme. Au fait, il n’intervenait le plus souvent que dans des cadres et des occasions de haute facture, des débats, des conférences ; bref, des circonstances qui échappent au contrôle et à la compréhension de la grande masse. Cet homme était réellement inconnu. Pour les opposants, c’était donc l’occasion de sauter sur des aspects saugrenus, comme les quelques circonstances où il s’emportait à travers des diatribes politiques. L’homme, enclin à la philosophie, avait souvent des écarts de langage liés non pas à un désir de blesser, mais à des interférences et des inflexions langagières très subtiles. Ainsi, on faisait comprendre aux nigériens que Bazoum parle mal ; il est arrogant et instable ; bref un homme qui ne saurait gouverner car, selon les dires des détracteurs, ils mélangeraient les nigériens à chacune de ses sorties. Telles sont les connaissances sommaires et erronées que plusieurs nigériens avaient de Bazoum. Et, ce sont ces appréhensions qui ont été savamment utilisées par les opposants pour lui pourrir sa campagne électorale. Surtout, on le provoquait allégrement, sachant bien que l’homme ne laisse pas passer les occasions de rendre les coups qu’on lui administrait ; juste pour en faire un bagarreur patenté et le discrédité.

Aujourd’hui, à l’épreuve des faits, les nigériens découvrent petit à petit la réalité de qui est leur président. Avec joie, le peuple nigérien s’aperçoit que cet homme est tout ce que l’on pense et que l’on raconte sur lui. De plus, il est en train de mettre en branle tous les anciens mécanismes mis en place pour escroquer et piller les ressources du pays. A travers ces actions, les nigériens frustrés par des années de malgouvernance se retrouvent à travers la gestion d’un homme qui à peine cent jours de gouvernance à son actif. On découvre avec joie que cet homme était ce qui manquait au Niger ; un homme capable de résister à des lobbys de magouille, de paternalisme, de clientélisme, de népotisme… de tout ce qui peut blesser les plus faibles. Tous ces frustrés, ces humiliés et ces hommes injustement frappés par la loi et les actes des plus forts, le président Bazoum reste un nouvel espoir auquel il faut s’accrocher résolument. N’en déplaise aux détracteurs et autres brebis galeuses. Et, cet homme va réussir, il va aller très loin par la volonté d’Allah.

Mallam