1. Massoudou Hassoumi a précisé qu’en moyenne sur ces dernières années 15% de ressources budgétaires du Niger sont affectées à la sécurité. Le ministre a ajouté en termes de défis le choc climatique et humanitaire que notre pays a aussi à relever. «Nous sommes heureux de voir l’Union Européenne et certains Etats de ses membres procéder par appui budgétaire, nous aider à travers la modalité de l’appui budgétaire. C’est une modalité essentielle pour nous, car ça nous permet de créer de l’espace budgétaire permettant non seulement de faire face à ces défis et de continuer à financer la consolidation des services publics, de continuer à financer le développement, les infrastructures, etc. », a indiqué le ministre des Finances. Cet appui budgétaire de l’Union Européenne est pour une large part un appui budgétaire non affecté, ce qui donne au gouvernement la capacité d’orienter les ressources où il y a plus de besoin. C’est pourquoi, il a lancé un appel aux autres partenaires de privilégier cette forme d’intervention et d’appui aux efforts du gouvernement.

A son tour, l’Ambassadeur de l’Union Européenne au Niger, SE Raul Mateus Paula, a fait constater que cet avenant qui a été signé correspond à une très importante augmentation de cette enveloppe financière, d’une contribution de 50 millions d’euros de la part de l’Italie à la fenêtre Sahel et Lac Tchad du Fonds Fudiciaire, permettant ainsi au programme d’atteindre  un budget total  de 80 millions d’euros. Cet important  appui financier de l’Italie, qui intervient  quelques mois seulement après l’ouverture  de son Ambassade  au Niger, démontre une fois de plus l’importance accordée par l’Union Européenne et ses Etats membres  à la coopération   avec le Niger, a déclaré SE Raul Mateus Paula.

Ce programme d’appui budgétaire, a-t-il précisé, vise à répondre aux besoins  exprimés  par les autorités  nigériennes dans le Plan d’Action convenu à la Valette et correspond également à l’une des principales priorités du Fonds Fiduciaire notamment l’amélioration de la gouvernance  et de la sécurité représentant l’un des moyens les plus efficaces  pour contribuer  à lutter contre les causes profondes  de l’instabilité. Il permettra  d’accompagner les autorités  nigériennes  dans la maîtrise des chocs liés aux défis et dépenses sécuritaires et conforter  la stabilité macro-économique du pays.

Le programme vise aussi la consolidation du processus démocratique par un renforcement des moyens législatifs humains, matériels et techniques, notamment  pour améliorer  la gestion de la migration et, finalement, il permettra aussi d’appuyer le renforcement du contrôle frontalier  dans le Nord et d’améliorer la présence de l’Etat à la frontière avec la Libye, a-t-il notifié.

Outre, le premier décaissement d’une tranche fixe de 12 millions d’euros déjà effectué  en décembre 2016, le calendrier révisé prévoit deux tranches fixes en 2017 pour un  montant total de 25 millions d’euros, et deux tranches variables pour un total de 33 millions d’euros en 2018, a expliqué  l’Ambassadeur de l’Union Européenne au Niger.

Auparavant, l’ambassadeur d’Italie au Niger, SE Marco Prencipe, a rappelé que son pays est conscient que le Niger est confronté à une montée en puissance de la menace. C’est dans ce cadre que l’Italie s’est engagée à soutenir le Niger dans ses efforts de lutte contre le terrorisme, le trafic illicite ainsi que pour limiter et gérer  le flux migratoire irrégulier et prévenir les tragédies humaines.

Laouali Souleymane(onep)

23 juin 2017 
Source : http://lesahel.org/