En vivant si prématurément ces débats dans l’arène politique, on voit bien que le régime crée les conditions de bavardages inutiles dans un pays dans lequel on attend toujours que les hommes travaillent. Malheureusement, 24h/24, 7 jours sur 7, dans le pays, on ne fait que parler politique comme si la campagne électorale devait se prolonger après des élections. A ne trouver à faire que de la politique tous les jours, le gouvernement lui-même ne peut s’occuper que de politique, abandonnant la construction nationale qu’il doit pouvoir réaliser par son action quotidiennement menée. La politisation à outrance de notre vie, nuit au travail, à l’action du gouvernement et jamais, si l’on doit s’accommoder de cette tradition, l’on ne pourra jamais relever les défis. C’est cela que les Camardes du PNDS avaient fait durant tout le premier mandat, limitant toute leur action à la traque de Hama Amadou et de ses militants, oubliant l’action publique au point où ils avaient été surpris par les élections qui venaient et qu’ils n’ont pas pu préparer et organiser dans des conditions acceptables. Le pouvoir est aussi si doux qu’on ne se rend pas compte que le temps passe si vite…

En restant dans de tels débats sans importance pour polluer notre vie avec des questions politiques futiles, le régime, oublie l’essentiel, pour privilégier l’accessoire. Il est temps de travailler pour ce pays pour le sortir de ses misères ! Trop politique tue la politique…

ISAK.

26 juin 2017
Source : Le Nouveau Républicain