Nous apprenons, ce jour 4 avril 2022, que la Cour d'appel de Niamey a confirmé la décision de justice en première instance qui rappelait aux sieurs Saïdou Tahirou et Tahirou Mounkaïla que Noma Oumarou était président par intérim de Lumana et qu'ils n'avaient pas qualité à convoquer les assises de la Conférence Nationale extraordinaire du 21 décembre 2019. Raison d'ailleurs que le Ministère de l'Intérieur avait invoqué pour annuler les travaux du 3ème congrès du MODEN FA LUMANA Africa tenu à Niamey le 4 août 2019.
Cette décision est un coup d'épée dans l'eau car, dans les faits, elle ne produira aucun effet sur la vie du MODEN-FA LUMANA AFRICA pour des raisons ci-dessous:
A la suite du verdict au cours duquel les Présidents par intérim Saïdou Tahirou et Tahirou Mounkaïla ont été déboutés, le Bureau Politique National de Lumana avait interjeté appel du jugement et c'est le délibéré de cet appel qui a eu lieu aujourd'hui. Fort heureusement, après analyse, le Bureau Politique National avait pris acte de ladite décision sans attendre ce jour J. En conséquence, il avait opté pour la reprise du 3ème Congrès Ordinaire du MODEN-FA LUMANA Africa, le 19 septembre 2020 à Dosso, tout en respectant scrupuleusement les textes du Parti.
Une session extraordinaire de la Conférence Nationale avait été, au préalable, convoquée à la demande des deux tiers (2/3) des membres du Bureau Politique National (et non par les présidents par intérim déboutés ce jour), conformément à l'article 56 des Statuts pour se tenir le vendredi 18 septembre 2020 au CCOG de Niamey.
Rappelons au passage que face à la résistance de Noma Oumarou, ladite session extraordinaire, qui s'était régulièrement tenue sous la supervision d'un huissier, avait même été ordonnée par le juge en appel. Suite à ces assises, un véritable président par intérim a été élu parmi les Vice-présidents siégeant au Bureau Politique National conformément à l'article 125 des Statuts. Il s'agit notamment de Elh. Aminou Mamani, Président de la Coordination Régionale de Zinder. Et, par la même occasion, Noma Oumarou et d'autres militants avaient écopé d'une sanction de suspension en raison de leurs agissements subversifs.
Sous la présidence du Président par intérim, élu le 18 septembre 2019, les travaux des 3ème sessions ordinaires de la Conférence Nationale et du Congrès s'étaient déroulés au gouvernorat de Dosso, le 18 septembre 2019.
Il vous souviendra que, par Jugement N° 62/2021 du 27 avril 2021, le sieur Noma Oumarou, qui voulait empêcher la tenue desdites assises à la suite desquelles Saïdou Tahirou fut élu Président du MODEN-FA LUMANA AFRICA, avait été déclaré coupable de résistance à l'exécution d'une décision de justice et avait été condamné à 3 mois d'emprisonnement avec sursis et 50 000 f d'amende.
Depuis lors, il s'était résigné jusqu'au jour où il apprit qu'un Chef de File de l'Opposition a été nommé par décret. Rêvant des avantages du statut, il avait fait recours auprès du Président de la République pour demander l'annulation à son profit dudit décret. N'ayant pas eu gain de cause, il saisit le Conseil d'Etat qui avait déclaré irrecevable sa requête par Ordonnance de référé N° 03 du 02 mars 2022.
Bref, la décision de justice de laquelle certains partisans de Noma veulent faire du buzz sur les réseaux sociaux est pour nous sans objet car de Président par interim, Lumana a désormais un Président élu, qui a conduit tout le processus des élections législatives et, s'est retrouvé malheureusement dans une position de Chef de File de l'Opposition politique aujourd'hui. Pour toutes ces vicissitudes, Lumana doit désormais regarder devant lui.
Par Issa Kanga