Après la main mise sur le pétrole, pour faire du Niger un sultanat dans lequel c'est le prince héritier qui a le contrôle de toutes les richesses du sous sol, ce sont les villes du Niger qui seront également soumises à cette propension monarchiste. Issoufou Mahamadou, avant son départ du pouvoir, semble tout préparer et baliser le terrain au profit des ses héritiers, naturels et politiques, ainsi que leurs adeptes. Déjà que le ministère du pétrole et des énergies est dans l'escarcelle de sa famille au risque de connaitre le même sort que pendant la gestion du camarade et ami Foumakoye Gado. L'on sait que la gestion de cette boite juteuse par le Camarade Pierre a été d'une opacité absolue, estampillée par des tricheries de tous genres. En plus donc du pétrole et de ses dérivés, ce sont les villes du Niger que l'ancien président Issoufou Mahamadou semble vouloir contrôler à distance. A cet effet, une agence, dénommée 'Agence Niger Nyala', a été créée. Cette agence est une structure chargée de coordonner et conduire les projets, les études et les travaux de modernisation, d'urbanisme et d'aménagement des grandes villes du Niger. Elle est investie d'une mission de service public. Dans les faits, cette agence dépouille les villes du Niger de leurs attributions et compétences. Elle serait une initiative de Moctar Mamoudou, actuel président de la délégation spéciale de la ville de Niamey. Il aurait réfléchi et ourdi son affaire avec une architecte peu connue par le grand public nigérien. Cela, apparemment, pour faire mains basses sur les richesses des villes du Niger. Dans son rapport de présentation du décret portant création, mission et fonctionnement de l'Agence Niger Nyala, le ministre directeur de Cabinet de l'époque a informé le conseil des ministres que l'Agence Niger Nyala est " un programme qui se propose d'impulser une dynamique d'urbanisation intégrée et soutenue pour relever le niveau et améliorer la qualité d'accès aux services essentiels dans les centres urbains tout en favorisant leur essor de centre économique et culturel historique ainsi que la modernisation du système urbain." Une mission déjà assignée par le code de collectivités aux conseils municipaux et des villes. Du reste, toutes les prérogatives et missions des villes leur sont arracher pour être attribuées à l'Agence. Avec la création de l'ANN, les conseils des villes ne pourront rien entreprendre sans l'accord préalable de son directeur général. Ils ne seront que des simples exécutants des ordres du puissant maire des villes Moctar Mamoudou. Moctar Mamoudou se positionne ainsi comme l'Unique maire des villes du Niger. En tout cas, selon le rapport de présentation du décret, l'Agence Niger Nyala est un programme qui concerne la modernisation et le suivi des outils de gestion urbaine, des opérations d'aménagement, d'embellissement, de modernisation, de rénovation urbaine à réaliser, à entretenir en vue d'améliorer les services à la population et la gestion urbaine, de positionner les grandes villes au rang des villes les plus attrayantes dans la sousrégion. Le programme de l'Agence Niger Nyala va s'imposer à toutes les grandes villes du Niger. Ses ressources sont constituées par, entre autres, les ressources provenant des collectivités territoriales, des dons et legs, les revenus générés par les prises de participation dans le cadre de contrat partenariat public-privé (PPP) et toutes autres ressources qui lui sont affectées par l'Etat et /ou par les collectivités territoriales, les partenaires et les particuliers. Notamment, la dotation budgétaire annuelle allouée par l'Etat, les subventions de l'Etat et des collectivités territoriales, les fonds d'édilité, la taxe spécifique d'électricité, des produits de ventes de parcelles selon une clé de répartition ; les impôts rétrocédés aux collectivités locales selon une clé de répartition à définir entre l'Etat, les grandes villes et l'ANN ; les contributions des organismes nationaux et internationaux ; les emprunts directs ou rétrocédés par l'Etat…. C'est dire qu'avec l'ANN, les villes sont mises à nu avec tout le décret lui donne comme attributions au profit d'individus uniquement mus par leurs intérêts personnels et de clan. Car elle transforme les villes du Niger en " coquilles vides " au profit d'une catégorie de personnes habituées à être entretenues et engraissées aux frais du contribuable nigérien.

Apparemment, la gestion de la ville de Niamey rend fertiles d'imagination cupide les esprits jusqu'à ce que Kocoumbo puisse avoir l'ingénieuse idée de se tailler une mirifique agence qui avalera toutes les missions et compétences des villes du Niger. Du reste, la cupidité semble pousser Moctar Mamoudou à se croire seul capable de faire le travail d'aménagement et de modernisation des centres urbains. Avec cette ambition démesurée, à tous points de vue irréaliste, le sieur Moctar Mamoudou, alias Kocoumbo, semble être atteint par le vertigo. Cela, jusqu'à amener le gouvernement à créer un conflit entre les textes. Dans le but de se mettre au dessus du choix des populations. Autant dire violer la conscience populaire. Car, c'est à travers des élections que les populations ont élu les conseillers de ville et municipaux pour conduire le destin de leurs collectivités. Pas en créant des structures en catimini pour pouvoir usurper le pouvoir que confèrent les populations aux élus locaux. L'agence créée par Kocoumbo et ses parrains politiques tapis dans les arcanes du pouvoir n'est que de la tricherie pour faire mains basses sur les richesses des villes du Niger. Et, selon des sources crédibles, les partis membres de la CAP 20-21 se disent déterminés à s'opposer toute forme de structure de gestion parallèle à celle des villes du Niger. Ce qui présage un avenir incertain pour l'ANN de Moctar Mamadou et ses parrains. Et, selon toujours nos sources, après l'installation des conseils des villes de Niamey et Zinder, des comptes vont être demandés au président de la délégation spéciale de Niamey, le sieur Moctar Mamoudou, alias Kocoumbo, et à celui de Zinder. Pour le cas de Kocoumbo, des langues se délient, depuis quelque temps, pour dénoncer sa mauvaise gestion de la ville de Niamey. Pour beaucoup d'agents de la ville de Niamey, Moctar Mamoudou se serait illustré dans l'octroi de marchés en violation des bonnes moeurs en matière de passation des marchés publics. On se demande par exemple, parmi les derniers nés des marchés, à qui la construction du mémorial a été octroyée ?

A.S