Plus de 4 ans, aujourd’hui, le recrutement de spécialistes à la Douane nationale est toujours en train de fait couler beaucoup d’encre et de salive au Niger. Un dossier dans lequel l’Etat du Niger a toujours été débouté devant les juridictions compétentes nationales. Mais des commis de l’Etat semblent se moquer des décisions rendues par le Conseil d’Etat. Selon des sources crédibles, apparemment trompé sur toute la ligne dans le dossier, le président Bazoum Mohamed aurait instruit des fonctionnaires de l’Etat à introduire un recours en annulation après les différentes décisions rendues par le Conseil d’Etat.

A la suite de cette information, deux interrogations traversent l’esprit des nigériens Le président Mohamed Bazoum est-il au courant que ce dossier a été vidé devant le Conseil d’Etat ?

En tout cas, par Arrêt N°044/2021/CONT du 14 juillet 2021 le juge a tranché cette affaire à la suite d’une première annulation du ministère des finances et sur Recours des candidats admis. A travers cet arrêt , le Conseil d’Etat a signifié : « qu’il est de jurisprudence qu’un acte administratif créateur de droit, même illégal, ne peut plus être abrogé ou retiré, au delà du délai du recours contentieux qui est de 04 mois.» Et par avis N°002/21 du 21 octobre 2021, le Conseil d’Etat a relevé que « la poursuite du processus de recrutement des concours de 2018 est rendu obligatoire par l’arrêt N°044 du Conseil d’Etat du 14 juillet 2021. Que cependant, les droits acquis des candidats admis aux concours de 2020 ne peuvent en aucun cas être remis en cause ainsi que le processus, dès lors que le délai du recours contentieux est épuisé.»

Dans le même avis , le Conseil d’Etat a ressorti que " s’agissant des concours de 2018, la légalité a déjà été rétablie a travers l’arrêt rendu le 14 juillet 2021 et que s’agissant de ceux de 2020, aucune perspective d’annulation n’est juridiquement envisageable.»

Pour quoi donc vouloir ramener l’histoire de ces concours devant le Conseil d’Etat ?

En état de cause, force reste à la loi. Donc, aux décisions de justice. Il faut, nécessairement, exécuter les décisions rendues par le Conseil d’Etat dans cette affaire qui n’a fait que trop durer. C’est l’Etat de droit qui l’exige. Au Président de la République de bien se renseigner pour ne pas prendre des décisions hasardeuses préjudiciables à la justice sociale. Pour dire tout simplement que le magistrat suprême se doit de faire appliquer la loi et de rendre exécutoire les décisions de justice pour faire rentrer ces jeunes nigériens dans leurs droits. La non exécution des décisions de justice crée la frustration. Et la frustration provoque la révolte. En somme, qui est ce que, le recrutement de ces 53 jeunes nigériens à la Douane gêne au Niger ?

Kailo