Jamais dans l’histoire des commandes de l’Etat, une telle surfacturation ne s’est réalisée. Le ministère de la Santé publique, sous la responsabilité de Idi Maïnassara, est passé maitre dans la surfacturation des commandes de l’Etat. C’est le Rapport général de la Cour des comptes qui le révèle et le met à nu au grand jour. Une révélation qui confirme tout ce qui se raconte sur le comportement du ministre que d’aucuns qualifient d’être porté sur l’affairisme, le ‘’Haraka‘’.
Depuis l’arrivée de Dr Idi Maïnassara à la tête du ministère de la Santé, les agents et autres prestataires de services disent beaucoup de choses sur lui. Des choses qui frisent la gouvernance traditionnelle des structures de santé basée sur la probité. On peut citer en exemple, cette affaire de lampes solaires placées dans un des domiciles du ministre. Et beaucoup d’autres affaires dont le journal Le Courrier a été informé. Aujourd’hui, c’est la Cour des comptes qui confirme l’affairisme effréné utilisé comme mode gouvernance à la Santé publique.
Un affairisme irraisonnable, sur fond d’accumulation primitive de capitaux, qui pourrait être qualifié de terrorisme financier. Le malheur des uns fait le bonheur des autres, dit-on. Au ministère de la Santé ce dicton trouve tout son sens. En tout cas, selon le Rapport de la Cour des comptes, la COVID -19 a servi d’occasion pour certains responsables du ministère de la Santé qui ont le gout prononcé pour l’argent facile à mettre à sac les maigres ressources débloquées pour endiguer la maladie . Pour ce faire, ils ont acquis des équipements achetés à des couts effarants. Le rapport s’est appuyé sur l’achat de matelas une place à 416 400 FCFA, de bols de café dont l’unité a couté 10 084 FCFA à l’Etat, des latrines à 46 millions FCFA. Une situation de tricherie qui a occasionné de terribles manques à gagner de plus cinq (5) milliards à l’Etat. Un véritable gangstérisme financier pire que le terrorisme dans l’achat de produits pharmaceutiques, consommables médicaux et matériels, équipements des chambres et travaux de réaménagement du village Chinois. Ce qui démontre combien des gens ont peu de souci pour le bien être des nigériens. Ils profitent des situations de malheur pour se remplir les poches. La singularité de ce cas de détournement au ministère de la Santé est qu’il a été perpétré pendant la période de crise sanitaire. Une période qui a fait sombrer le pays dans une situation de confinement, de couvres feu et d’état d’urgence. Du reste, ce qui s’est passé au ministère de la Santé ressemble à du cannibalisme. Et les nigériens découvrent davantage, aujourd’hui, le comportement peu républicain de certains responsables de la Santé qui agissent en sangsues. Aujourd’hui, au risque de l’effondrement de l’Etat suite au pillage systématique de ses ressources financières, il faut que ce Rapport général public de la Cour des comptes soit transmis au Parquet financier pour faire rentrer le Niger dans ses droits.
Nous y reviendrons !