Créé le 12 mai 2009, notre parti MODEN-FA LUMANA AFRICA commémore aujourd’hui son 13 ème anniversaire. Cet événement important dans la vie d’un parti est dédié spécialement à la Femme nigérienne à cette veille de leur fête et, particulièrement, à la Femme Lumana, connue pour son militantisme hors pair, sa volonté de braver les obstacles odieux, sa détermination à relever les défis de toute nature et son engagement sans faille aux côtés de nos leaders S.E.M Hama Amadou et Elh Tahirou Saïdou dit Parc 20, respectivement Autorité Morale et Président du Parti.
Premier Secrétaire Général du Parti, je me rappelle parfaitement des conditions pénibles dans lesquelles Lumana a vu le jour : sa gestation s’était déroulée dans la clandestinité, la discrétion absolue et sa naissance annoncée pendant que son Père Fondateur croupissait dans la geôle de Haute Sécurité de Koutoukalé, pour un rien du tout.
Dès que la naissance de Lumana ait fuité, le ‘’bébé’’ fut recherché à l’instar de Moïse, à sa naissance, par le pharaon. Aussitôt découvert, le pouvoir de l’époque avait juré de faire de lui un mort-né. Le Ministère de l’Intérieur, au prétexte que les couleurs ressemblaient à celles d’un autre parti, avait voulu le dissoudre un mois après sa création. Heureusement, le Bureau Politique Provisoire avait pris des dispositions à temps pour faire reprendre les couleurs du Parti et, suite à un contentieux administratif, Lumana avait survécu.
Huit mois seulement après sa naissance, des élections générales avaient été organisées par une transition militaire et Lumana participa. Sauf qu’à l’époque, le régime avait choisi Mahamadou Issoufou comme son candidat et pour le favoriser toutes les astuces sont bonnes.
D’importants moyens logistiques, financiers et sécuritaires avaient été mis à sa disposition par le régime pour aller à la rencontre, disait-il, des électeurs de 36 000 villages du Niger.
En outre, au cours de la campagne de l’élection présidentielle du 31 janvier 2011, le candidat du parti Lumana S.E.M Hama Amadou avait fait l’objet de plusieurs interdictions de sortie de Niamey et d’intempestives convocations à la Brigade d’Intervention et de Recherche de la Gendarmerie de Niamey sous prétexte qu’il était en liberté provisoire suite à la fausse accusation qui l’avait fait séjourner à la prison de Koutoukalé.
En dépit du fait que le Parti et son candidat furent tenus en laisse pendant toute la campagne, Lumana avait été classé 3ème sur l’échiquier politique national, avec mention très honorable et avait même été le faiseur de roi avec l’élection du candidat du PNDS à la magistrature suprême. Après quoi, le régime manipula des militants membres du gouvernement pour provoquer une cassure du parti. Une fois encore, échec et mate.
Plus tard, pendant les élections générales de 2016, les principaux responsables de Lumana furent tous embastillés. Le Président du Parti S.E Hama Amadou, candidat à l’élection présidentielle, bien qu’étant derrière les barreaux de la prison de Filingué (interdit de contact avec tous les électeurs), occupa le 2ème rang à l’élection présidentielle 1er tour du 21 février 2016 et devint le chalenger de Mahamadou Issoufou (Président sortant, avec tous les moyens étatiques) pour l’élection présidentielle 2ème tour du 20 mars 2016. Pourtant, S.E Hama Amadou fut encore gardé en prison pendant toute la campagne. Malgré tout, n’eût été la fraude massive et le manque d'impartialité de la CENI, le candidat de Lumana allait battre à plate couture celui du PNDS en raison de son programme de gouvernance et de sa carrure d’homme d’Etat connu de tous les nigériens.
Depuis cette démonstration de force, Lumana fait peur aux mal-élus au point de leur couper le sommeil. Leur régime inscrit implicitement le cas de Lumana dans un axe sans numéro d’ordre de la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier Ministre Brigi Raffini.
En effet, le mot d’ordre était donné : « Lumana doit disparaître ». La mobilisation était générale pour l’atteinte de cet objectif : des militants corrompus de Lumana, des autorités administratives, des responsables d’institution judiciaire, des acteurs de la société civile, la presse publique et privée, certaines chancelleries et que sais-je encore ? Oui, chacun doit jouer sa partition pour que le vœu du président Issoufou Mahamadou soit, vaille que vaille, exaucé.
En interne, une fronde fut fomentée à des fins de disséquer le Parti. Le Ministère de l’Intérieur et certains juges apportent leurs appuis multiformes à la fronde : annulations irrégulières des instances du Parti, arrestations arbitraires des militants, appuis financiers et conseils aux frondeurs, le maintien du Président Hama Amadou en prison pour prolonger l’intérim des acquis à leur cause, etc. Bref, rien n’avait été négligé mais Dieu avait décidé autrement. Lumana demeure et les militants deviennent encore plus solidaires et unis, surtout avec le départ des brebis galeuses.
C’est dans ces rudes conditions de déstabilisation que Lumana aborda les échéances électorales de 2020. Une fois encore le syndrome de l’élection présidentielle de 2010 revint au galop comme par enchantement ; le président sortant choisit son candidat. Mais là, l’élève dépassa le maître car il avait presque nommé le président de la République à priori de l’élection présidentielle du 27 décembre 2020, avec la bénédiction des autorités françaises. Il restait juste à formaliser le processus par une parodie d’élection. Pour cela, ils ont travaillé à éliminer le candidat le plus redouté qui est S.E Hama Amadou, le candidat de Lumana.
Décidemment, Lumana reporta son électorat sur le candidat S.E Mahamane Ousmane qui avait été véritablement élu, secret de polichinelle. Le contentieux électoral n’est pas encore vidé. Une fois encore Lumana démontre sa force, ses électeurs sont majoritaires au Niger et l’histoire donne raison à Issoufou : le candidat de Lumana serait élu président face à son candidat imposé, pour preuve le Président de Lumana est actuellement Chef de file de l’opposition politique et Lumana conserve son rang de 2ème parti sur l’échiquier politique national en dépit des vicissitudes malheureuses vécues.
Lumana est né dans la douleur, ses militants ont connu la fixation, la stigmatisation, l’exclusion, la torture morale et la prison pendant tous les régimes de 2009 à 2022. Mais chiche, que de peines perdues ! Comme le phénix, Lumana sait renaître même entièrement consumé. Tel un roseau, Lumana « plie mais ne rompt pas ». Et, Dieu, dans sa bonté infinie, a toujours réservé un échec cuisant à ceux qui manœuvrent contre Lumana et son leader.
Voilà, à ce jour d’anniversaire du Parti, un vrai motif de satisfaction pour les militant(e)s et sympathisant(e)s de Lumana même si S.E Hama Amadou, l’honorable Seydou Tahirou Mayaki, le Général à la retraite Moumouni Boureïma gardent toujours prison pour des fautes qu’ils n’ont pas commises. A quand leur libération ? On ne sait pas encore mais sachez qu’il est du devoir de Lumana de les faire libérer. A cette date d’anniversaire de Lumana, la résolution de faire libérer nos leaders doit être prise car trop c’est trop.
Sur ce, FEMMES LUMANA, je vous rends hommage. Grâce à vous tout est possible.
ISSA KANGA, Secrétaire Général du Bureau Politique Provisoire du MODEN–FA LUMANA AFRICA