Depuis qu’il est porté à la tête du Niger, le Président de la République Bazoum Mohamed semble être confronté à des actions de sape de la part du clan de son prédécesseur. Toutes les initiatives politiques louables entreprises par son régime pour le bonheur des Nigériens semblent se heurter à des critiques et des grincements de dents des lobbys acquis à Mahamadou Issoufou. La lutte contre la corruption, le dialogue entre les acteurs politiques et la promotion de la compétence et du mérite envisagés par le pouvoir sont tous voués à l’échec. Des questions essentielles pour le développement d’un pays sont confrontées au diktat de celui qui se croit toujours le maitre absolu du pays. Issoufou Mahamadou s’impose toujours comme étant le centre de gravité de toutes les décisions au Niger. Il semble ne donner aucune possibilité au Président de la République d’agir dans le cadre de la politique gouvernementale. Apparemment, tout doit passer par lui avant d’être entériné par le conseil des ministres. Le comportement actuel de Mahamadou Issoufou fait penser à beaucoup de Nigériens qu’il serait le Président du Président du Niger. Une position qui annihile toutes les perspectives au Niger et crée un désordre réel dans la conduite des affaires de l’Etat.
Du reste, apparemment, Mahamadou Issoufou pense qu’au Niger la terre doit tourner autour de lui et non autour du soleil. L’homme semble se croire toujours au coeur du pouvoir de Niamey. Ce qui irrite et exaspère des Nigériens de toutes les couches sociales qui ne manquent pas de fustiger son comportement considéré comme étant une insulte à la nation. Une moquerie politique qui est en train de faire monter la frustration, l’indignation et le ressentiment dans le pays. Surtout qu’il s’est illustré durant ses dix années de règne à fractionner les partis politiques, à catégoriser les Nigériens pour instaurer un pouvoir politique absolu. La politique qu’il a menée était à l’opposé de toutes les valeurs démocratiques. Durant ses dix ans de pouvoir, Mahamadou Issoufou a ignoré tous les principes pour, en lieu et place, instaurer une justice aux ordres. En son temps, avec la complicité de certains hauts magistrats, les lois et règlements de la République sont allégrement bafoués et violés. C’était la justice à la carte qui prédominait. Une situation qui a fait développer la corruption, le détournement des deniers publics et l’impunité dans le pays. Des maux dont souffre toujours le Niger. Avec son influence sur le pouvoir actuel, il semble continuer toujours à soutenir l’impunité et l’injustice. Aujourd’hui, pour que le pari du Président Bazoum de lutter contre la corruption puisse être gagné, il se doit de se ranger du coté du peuple pour mettre hors du circuit politique Issoufou Mahamadou. En ce sens qu’il doit oeuvrer pour que la justice recouvre son indépendance. En envoyant tous les dossiers de malversations financières et de corruption devant elle pour un traitement judiciaire équitable. C’est à ce prix seulement que le pouvoir de Bazoum pourra se libérer de ces groupes de pression opposés à la bonne gouvernance et aux retrouvailles des Nigériens autour de l’essentiel. En plus, le Président de la République, Bazoum Mohamed se doit de taper du poing sur la table pour interdire Issoufou Mahamadou de faire des visites aux allures présidentielles à l’intérieur du pays. Auquel cas, ce sera un suicide politique pour lui de continuer à accepter les caprices d’un ancien chef d’Etat atteint de vertigo.
Ali Soumana