Finalement, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) est devenue une société qui multiplie les scandales financiers. Les scandales financiers se succèdent, chaque jour, les uns plus graves que les autres. Des scandales dans lesquels des milliards de FCFA sont pompés par des responsables véreux de la société. Après les trois (3) milliards détournés dans le cadre de la mise en place d’un schéma directeur informatique, avec la complicité d’une société burkinabé dénommée A2SYS, aujourd’hui, il est question d’une autre affaire rocambolesque de plus de six (6) milliards de FCFA. Les responsables de la CNSS auraient procédé à un dépôt à terme (DAT) de plus six milliards dans les caisses d’ASUSU S.A. Un placement jugé irrégulier, car, depuis le 3 mai 2018, ASUSU est en administration provisoire, donc géré de manière provisoire, en violation des règles du système bancaire. Etant dans une situation critique de gestion, la société ASUSU échappe aujourd’hui à certaines exigences de la commission bancaire de l’UEMOA. Malgré les réticences exprimées par des agents de la CNSS, surtout que le siège d’ASUSU aurait été hypothéqué, les responsables auraient passé outre pour faire le DAT. Avec la situation critique que traverse ASUSU, les responsables de la CNSS aurait fait une demande de dégel de plus d’un (1) milliard de FCFA. Et l’affaire aurait généré des bénéfices profitables à certains responsables de la CNSS. Des bénéfices qui auraient permis l’achat de deux véhicules au profit de l’ancien directeur général et la comptable de la Caisse. Lesquels véhicules seraient de marque HUNDAI achetés à la société automobile IMO. Il semble, également, que le dépôt à terme (DAT) aurait permis à un ancien responsable de la CNSS de s’offrir un appartement à Dubaï aux Emirats arabes unis. Ce grand scandale financier, parmi tant d’autres, aurait mis au rouge les livres comptables de la Caisse nationale de sécurité sociale. Au point où la Caisse peine aujourd’hui à relever certains défis cruciaux. Pour parer aux difficultés que rencontre la CNSS dans sa gestion financière, des voix s’élèvent pour réclamer le recouvrement des sommes détournées et la mise en vente des bâtiments et autres immobiliers acquis sans l’autorisation du Conseil d’administration. Elles (les voix) en appellent au Président de la République d’avoir une hauteur de vue et de se départir de certaines considérations politiques et subjectives pour sauver la CNSS. Surtout que cette affaire de dépôt à terme (DAT) fait observer une jurisprudence au Niger. Hier seulement la justice a fait arrêter un ministre en fonction pour avoir fait un DAT lorsqu’il était Directeur général d’une société de la place. On est en droit donc, avec affaire de la CNSS, de se demander si les nigériens sont soumis aux mêmes lois. Pourrait- on déduire que la justice nigérienne est une justice changeante et à plusieurs variables ?
A suivre !

Ali Soumana