Apparemment, l’opposition politique nigérienne ne semble pas être sur la même longueur d’onde en ce qui concerne l’application de l’article 78 de la Constitution qui stipule que : « dans les sept (7) jours de leur entrée en fonction, le Premier ministre et les ministres doivent remettre au Président de la Cour des comptes la déclaration écrite sur l’honneur de leurs biens. Cette déclaration fait l’objet d’une mise à jour annuelle et à la cessation des fonctions.

Cette disposition s’étend aux présidents des autres institutions de la République et aux responsables des autorités administratives indépendantes. La déclaration initiale et les mises à jour sont publiées au Journal Officiel et par voie de presse. La Cour des comptes est chargée de contrôler les déclarations des biens….. »

Pour le parti de Ladan Tchana, selon le dernier rapport de la Cour des comptes, des ministres et présidents n’auraient pas satisfait à cette disposition de la loi fondamentale et qu’il ya lieu pour l’opposition d’introduire une requête de constations à la Cour Constitution. Une requête qui, pour Omar Hamidou Tchana et ses partisans, aura toutes les chances d’aboutir et qu’elle pourrait contraindre les ministres et les présidents d’institutions coupables de manquement à la Constitution de rendre le tablier. Mais, cette proposition de saisine de la Cour serait heurtée au refus catégorique de certains députés de l’opposition qui voient en la démarche de Tchana des manoeuvres sournoises et des visées cachées. Des préjugés que partagent des partis non parlementaires de l’opposition pour lesquels le président du parti Amine Ameen aurait toujours manqué à l’appel du groupe lorsqu’il s’agirait de prendre des décisions de grandes envergures politiques. Il aurait toujours préféré agir en solo. En plus, ils disent se rappeler l’affaire des pièces d’état civil de Bazoum Mohamed contre lesquelles il avait refusé de signer la requête de saisine de la Cour Constitutionnelle.

Aujourd’hui, le refus de certains députés de l’opposition de signer la requête de saisine de la Cour Constitution semble fragiliser la dynamique du groupe. Meme si pour ces députés, ils n’en voient aucun intérêt politique. En tout cas, pour la réussite de ses actions, les partis politiques de l’opposition se doivent d’accorder leur violon pour mener le combat et sortir le Niger du gouffre dans lequel Mahamadou Issoufou l’a plongé. Pour ce faire, il est d’une grande nécessité pour les leaders d’abandonner l’égo et de regarder dans la même direction pour que, dans l’union des forces, le pays puisse être débarrassé de la corruption, de l’injustice et de tous les maux qui freinent son développement. Cela d’autant que l’opposition dans son ensemble est la seule alternative politique crédible pour le Niger. En politique on ne dit jamais, jamais. C’est pourquoi des analystes politiques semblent recommander à l’opposition de prêter ses forces à Bazoum Mohamed pour qu’il puisse protéger le pays des velléités politiques expansionnistes et dynastiques de Mahamadou Issoufou. Cela en l’aidant à se débarrasser de lui. Et qu’en tout état de cause, l’opposition se doit de garder sa dynamique et sa cohésion pour toutes actions politiques.

Norbert