Depuis quelques mois, non sans s’en féliciter, l’on a assisté à une accalmie dans la région de Diffa qui avait connu les heures les plus sombres des activités terroristes menées par le groupe nigérian, Boko Haram, qui profite de la proximité géographique avec ses espaces d’influences pour y semer la terreur. Mais l’on savait malgré tout que la paix reste précaire, fragile, même si, rassurées par la paix relative, les populations déplacées retournaient dans leurs villages. Il y a quelques jours, très remonté contre la reprise des attaques contre les populations, le Gouverneur de la région, Issa Lémine, partait en visite dans une localité attaquée pour exprimer toute sa préoccupation en même temps que sa compassion vis-à-vis des populations affectées. C’est alors que ces douleurs ne se sont pas dissipées que l’on apprend, une nouvelle attaque à Toumour avec un bilan tragique de quelques 11 pères de famille tués le soir du mardi 20 septembre 2022, sur les berges de la Komadougou, à une dizaine de kilomètres au Sud de Toumour, provoquant un choc au sein des populations.

Le Préfet du département de Bosso, M. Arimi Chétima, face à l’urgence, n’a pas attendu longtemps et s’y est rendu, tôt, dès le lendemain matin, le mercredi 21 septembre, accompagné des Honorables chefs de canton de Bosso et celui du Groupement peulh de Toumour pour assister à l’enterrement des onze victimes de la barbarie de Boko Haram. Il s’agissait aussi, par ce déplacement, d’aller s’enquérir de la situation, de réconforter les populations brutalisées, de leur présenter ses condoléances et celles, tout aussi émues, des plus hautes autorités du pays touchées profondément par cette autre épreuve

Aussi, pour finir, le Préfet rassurait les populations à qui il demande une vigilance accrue que l’Etat veillera à faire face au défi et à leur assurer la sécurité qui leur permettra de revivre plus en paix, dans la prospérité de leurs activités économiques.

C’est un autre drame immense national qui vient de se passer avec, indique-t-on, quelques 69 orphelins que laissent derrière eux, les 11 victimes de cette nième ignoble barbarie.

Hamani Garba