La semaine dernière, par sa propre initiative, l’ambassadeur de France, Silvain Itté, multipliant les contacts depuis son arrivée au Niger, s’était rendu chez l’ancien président de la République et ancien candidat qui avait affronté Bazoum Mohamed à la dernière présidentielle. Ce déplacement du diplomate français avait surpris bien de Nigériens qui s’interrogent sur les motivations de ce déplacement surtout quand on sait que, depuis 2013 que le régime malmenait les opposants, les journalistes et les acteurs de la société civile, la France, l’Union Européenne et bien d’autres partenaires extérieurs, et même certains organisations sous-régionales et continentales, ne s’en étaient jamais préoccupés, laissant le régime d’alors traquer et emprisonner, brutaliser et violer les lois de la République.

Cette initiative, signe-t-elle un nouveau regard de la France dans le cas nigérien que des complicités françaises d’une époque ont aggravé et exacerbé au point de pousser le pays dans des situations explosives que des sagesses à l’opposition ont permis de contenir, d’étouffer, évitant le pire à un pays gravement divisé. Certains analystes peuvent-ils avoir raison de croire que cette visite de l’ambassadeur français pourrait être le signe de l’amorce d’un nouveau virage dans la compréhension du malaise nigérien soif d’une démocratie réelle.

Tobo Altiné (Nigerdiaspora)