Tout va à vau-l’eau sous le régime du Pnds Tarayya. Les lois sont piétinées et violées, les deniers publics sont détournés à des fins personnelles, y compris ceux affectés à l’achat d’armements et autres équipements militaires, des milliers de Nigériens, civiles et militaires, sont morts, massacrés par des groupes armés, des milliers d’autres ont été chassés de leurs villages, l’insécurité alimentaire menace régulièrement des millions de Nigériens alors que d’autres, plus nantis et sous la coupole de l’État, détournent, à des fins d’enrichissement personnel, des tonnes de riz gracieusement données au Niger pour assister les victimes, la corruption est devenue un mode de gouvernance, l’impunité est solidement garantie aux auteurs de délits et crimes, pourvu qu’ils soient du Pnds Tarayya, des milliers d’enfants ne vont plus à leurs écoles fermées pour cause d’insécurité, bref le Niger n’est plus, aujourd’hui, qu’un vaste terreau de scandales et de désolations infinis. Cet aperçu est ce qu’il est advenu du Niger, après près de 12 années de gestion scabreuse des affaires de l’État par le Pnds Tarayya.

De l’avis de nombre de Nigériens, le 8e congrès ordinaire que le Pnds Tarayya, le parti d’Issoufou Mahamadou et de Bazoum Mohamed, s’apprête à organiser, du 24 au 25 décembre 2022, est la consécration d’un peu plus d’une décennie dédiée à la corruption, aux détournements des deniers publics et à l’enrichissement personnel, aux trafics de drogue et d’arme, aux passe-droits, à l’injustice, etc. Un congrès qui éclabousse tout au point où les problèmes auxquels le pays est confronté semblent relégués aux calendes grecques. Si le Niger est sur cales, miné notamment par la corruption endémique, les scandales de détournements des deniers publics, le trafic de drogue et l’insécurité, les barons du Pnds Tarayya, eux, ont la tête ailleurs. Leur préoccupation est à mille lieues de celles des populations qui tirent le diable par que la queue pour survivre.

Bien avant l’exacerbation des attaques terroristes (sic !) contre les populations civiles, le pouvoir du Pnds, sois la férule d’Issoufou Mahamadou, a entrepris, en 2018, de démolir les conditions de vie des Nigériens en adoptant des mesures budgétaires antisociales d’une extrême gravité. Tandis qu’il supprimait les exonérations sur des produits de première nécessité, il offrait des cadeaux fiscaux à des sociétés commerciales étrangères. Pendant ce temps, les scandales financiers s’accumulaient. Les acteurs, responsables politiques et hommes d’affaires du Pnds, se livrent presque à une course aux milliards. C’est à qui mettrait la main sur les plus gros magots soutirés à l’État. C’est ainsi que naît, sur un monticule déjà élevé de scandales, l’affaire des ressources budgétaires dédiées à l’armement des Forces armées nigériennes (Fan). Officiellement plus de 70 milliards de francs CFA et des centaines de milliards selon certaines sources qui ont été dissipés pour nourrir les comptes bancaires des auteurs, co-auteurs et complices. Une affaire qui, malgré la gravité des faits et leurs conséquences macabres, a été enterrée sans autre forme de procès. Les concernés ont bénéficié d’un non-lieu. Une histoire rose, comme il y en a tant dans ce pays. Le pire, dit-on, est à venir avec cette gouvernance.

Laboukoye