La Société de Patrimoine des Eaux du Niger (SPEN) a organisé hier matin, à Niamey, l’atelier de validation des études du schéma directeur de l’alimentation en eau potable des villes de Tahoua et de Maradi. L’objectif de ces études est de mettre à la disposition de la SPEN un outil de gestion indispensable pour la planification des investissements nécessaires au développement des AEP des villes de Maradi et de Tahoua et de permettre d’identifier des besoins en infrastructures et d’évaluer les coûts des travaux répartis sur trois périodes de cinq ans : 2022-2026, 2027-2031 et 2032 -2036. Cette étude couvre non seulement les villes de Maradi et de Tahoua mais aussi l’ensemble des villages situés à 10 km autour de ces agglomérations. La population concernée par l’étude est de 738 000 habitants pour la ville de Maradi et 366 000 habitants pour la ville de Tahoua à l’horizon 2037. C’est le Secrétaire Général du Ministère de l’hydraulique et de l’assainissement, M. Moussa Maman qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cet atelier en présence du Directeur Général de la SPEN, M. Seyni Salou.  

« D’un coût global de 75, 823 460 000 milliards (31 993 280 000 FCFA et 43 830 180 000 respectivement pour Tahoua et Maradi), les investissements retenus pour la période 2022-2037, permettront de couvrir totalement les besoins en eau de nos vaillantes populations et satisferont au passage les objectifs assignés à notre département ministériel », a indiqué le Secrétaire Général du Ministère de l’hydraulique et de l’assainissement, M. Moussa Maman dans son discours d’ouverture. 

Il a, par la suite, rappelé que l’accès à l’eau potable des populations nigériennes est une priorité majeure des autorités de la 7ème République. Cette volonté politique a conduit le Gouvernement à adopter, le PDES 2022-2026 qui ambitionne de réaliser 460 000 branchements individuels et 10 000 bornes fontaines dans le sous-secteur de l’hydraulique urbaine. Cependant, a souligné, M. Moussa Maman malgré des résultats forts encourageants enregistrés dans le sous- secteur, des efforts d’investissement restent encore pour atteindre les Objectifs du Développement Durable qui visent à assurer l’accès universel et équitable à l’eau potable et à un coût abordable. Du reste, l’élaboration de ces Schémas Directeurs est une disposition du contrat de concession signé entre la SPEN et le Gouvernement. « Ces Schémas Directeurs, une fois adoptés, seront les instruments privilégiés de gestion sur lesquels reposeront, désormais, toute la stratégie de la desserte en eau potable de ces deux villes, au fur et à mesure de leur développement », a ajouté M. Moussa Maman. Avant de préciser que ce rapport soumis à l’appréciation des participants est d’une importance capitale pour le sous-secteur de l’hydraulique urbaine. « Je vous engage à y apporter toute l’attention requise lors de sa critique-validation afin qu’il soit véritablement un document de référence, mieux un outil d’aide à la décision pour le Gouvernement », a conclu le  Secrétaire Général du ministère M. Moussa Maman.

Le Directeur Général de la SPEN, M. Seyni Salou a, dans son discours, indiqué qu’après les schémas Directeurs spécifiques de la ville de Niamey et des 51 centres, la SPEN a engagé sur fonds propres l’élaboration du Schéma directeur d’AEP des villes de Maradi et Tahoua, pour l’horizon 2037 et ces prestations ont été confiées au Groupement de cabinets CERISE /2EC. L’étude pour l’élaboration du Schéma Directeur pour l’approvisionnement en eau potable des villes de Maradi et de Tahoua, selon le Directeur Général de la SPEN,  a été conduite en cinq (5) missions principales : il s’agit de l’évaluation de la Demande en Eau pour couvrir les besoins en eau des populations ; l’établissement du diagnostic du Système Existant et l’élaboration du modèle Hydraulique ; l’étude et l’élaboration du Plan Directeur proprement dit ; l’analyse Economique et Financière et l’élaboration du rapport de Synthèse. « Ce rapport de synthèse est destiné à compiler dans un seul document les points pertinents de l’étude. Il doit permettre d’appréhender les objectifs et les grandes orientations des systèmes d’alimentation en eau potable de ces deux villes aux horizons indiquées plus haut », a-t-il conclu.

Par Aminatou Seydou Harouna(onep)

Source : http://www.lesahel.org/