Le mois de Ramadan est le mois par excellence où les Imams et autres leaders musulmans ne chôment pas. Ils ont un calendrier chargé tout le mois, surtout ceux qui sont actifs dans les associations et ceux qui interviennent sur les médias. Les activités de routine en lien avec la religion auxquelles ils s’adonnent prennent de l’envergure durant ce mois, considéré d’ailleurs comme le printemps des Imans, tant ils sont sollicités par les fidèles musulmans pour telle ou telle prestation. C’est le mois par excellence de l’année où ils rentabilisent beaucoup leurs connaissances de l’islam, au sens propre comme au sens figuré. Rien de surprenant donc que le président de la République convoque les associations islamiques pour échanger avec eux les problèmes du pays et solliciter leur contribution en vue de leur résorption. Le président Bazoum Mohamed a rencontré les associations islamiques, vendredi 24 mars 2023, pour leur demander de mettre à contribution ce mois béni de Ramadan et implorer la clémence et la miséricorde de Dieu, lors des séances de lecture du Saint Coran et de prêches, afin qu’il restaure la paix, la sécurité et la quiétude sociale dans notre pays.
Pour qu’il descende la prospérité et protège aussi nos Forces de défense et de sécurité (FDS) déployées sur les différents fronts pour combattre les groupes terroristes. En réaction aux sollicitations du président Bazoum, les associations islamiques ont promis de s’investir pour la concrétisation des voeux présidentiels en appelant tous les musulmans nigériens à implorer Dieu dans les mosquées ‘’pour qu’il nous pardonne et apporte des solutions à nos problèmes, notamment la paix, la sécurité et la prospérité’’, a déclaré Ibrahim Seyni, porte-parole de ces associations. En retour, ces dernières ont aussi soumis au président Bazoum des doléances en lien avec la promotion des valeurs islamiques au sein de notre société et précisément l’éducation des enfants. Entre autres doléances, les associations islamiques ont demandé ‘’l’introduction de l’éducation Islamique dans les établissements scolaires’’, a indiqué Seyni. Une doléance qui risque de rester sans suite, l’école étant une institution laïque. Nous ne sommes pas dans une République Islamique. Inscrire l’apprentissage coranique à l’école revient à ignorer les autres courants religieux et provoquer inévitablement de remous au sein de l’institution.
Sur ce point, les associations ne peuvent donc rien attendre de Bazoum. Par contre, la doléance relative à l’implication personnelle du président de la République dans l’organisation du Hadj et la subvention de l’Etat pour soulager la souffrance des candidats constitue une demande à laquelle Bazoum doit accéder. Et pour cause ! D’une édition du Hadj à une autre, le coût des prestations ne fait que grimper, d’une édition à une autre, les difficultés de transport et de prise en charge des pèlerins en Terres Saintes de l’Islam apparaissent avec acuité. ‘’Nous avons également invité le Président de la République, en tant qu’Imam et Chef de l’Etat, de bien vouloir s’impliquer personnellement pour la réussite de l’organisation du Hadj au Niger’’, a ajouté M. Ibrahim Seyni, rappelant que l’année passée il y a eu des ratés, des pauvres nigériens n’ayant pas pu accomplir le hadj. ‘’Nous avons invité le Président de la République et son gouvernement de bien vouloir subventionner chaque pèlerin nigérien pour réduire les frais élevés du hadj’’, a ajouté le porte-parole. Espérons que ces doléances seront satisfaites urgemment pour soulager financièrement, physiquement et psychologiquement les candidats de cette année.
Tawèye