Le président de la Commission Nationale des Droits Humains, Pr Khalid Ikhiri, s'est ensuite rendu à la Medersa du village de Gabagoura où se trouve l'équipe médicale qui s'occupe des éventuels malades, avant de se rendre chez le chef du village où la distribution des kits se poursuit. Le kit comprend deux bâches, un seau, une bouillard, trois pagnes, une dizaine de morceau de savon, des couvertures et des habits destinés aux petits enfants. Le chef du village a salué la visite du président de la CNDH et surtout la promptitude avec laquelle les autorités nigériennes ont pris à bras le corps la situation. A cet effet, a-t-il ajouté, 33 tonnes d'aliments ont été distribuées aux sinistrés, estimant que la situation alimentaire est « satisfaisante ». Aussi, l'OIM a apporté 232 kits pour accompagner la population à surmonter cette épreuve.
Selon le chef du village à la date du 29 Août, le sinistre a touché 290 concessions, 400 familles, plus d'un millier de sinistrés et une centaine de petits ruminants emportés ou ensevelis. Au terme de cette visite, le président de la Commission Nationale des Droits Humains, Pr Khalid Ikhiri, a indiqué qu'ils sont venus témoigner leur soutien à l'endroit de la population de Gabagoura qui a été touchée durement par ce sinistre qu'elle n'a jamais connu depuis 60 ans. Ce désastre, a-t-il dit est lié au changement climatique, dont les effets se ressentent surtout au niveau des pays les moins avancés. Il a ajouté que les responsables de cette situation notamment les pays les plus avancés doivent conformément à la Justice internationale payer à travers des actions de compensation. Pr Khalid Ikhiri a souligné que les catastrophes naturelles touchent aujourd'hui plusieurs pays du monde. Ce phénomène dévastateur et ses conséquences comme les inondations et la sécheresse demandent beaucoup d'efforts et de sacrifices à nos pays.
Pour sa part, le chef du village du Gabagoura, M. Amadou Saley, a cité entres causes cette inondation le phénomène naturel notamment le changement climatique, les koris qui ont débordé en amont, les fortes précipitations et surtout le manque de voies d'évacuation d'eau. « La seule voie et unique qui relie le village au fleuve n'a pas supporté la quantité d'eau enregistrée », a-t-il expliqué. Par ailleurs, il a salué ce déplacement « inoubliable » du président de la CNDH et le geste symbolique qu'il a fait à l'endroit de la population du village du Gabagoura.
Mamane Abdoulaye(onep)

31 août 2017
Source : http://lesahel.org/