Mme Elback Zeinabou Tari Bako a invité les experts à formuler des stratégies adéquates à mettre en œuvre et au cas par cas, c'est-à-dire en tenant compte des spécificités de chaque pays.
Pour le cas précis du Niger et plus spécifiquement la lutte contre les fistules obstétricales, elle a reconnu que malgré les progrès enregistrés par le Niger dans la promotion de la santé maternelle, la situation reste toujours préoccupante. « Si le Niger n’investit pas davantage dans les activités de prévention de nouveau cas et le traitement chirurgical des cas actuels, il faudrait attendre 25 ans pour arriver à éradiquer la fistule obstétricale » prévient-elle. La Commissaire aux affaires sociales et du genre de la CEDEAO, Dr Fatimata Dia Sow, a souligné que « Nous avons mis à profit l’organisation de ce forum pour tenir la réunion ministérielle afin de réfléchir sur les thématiques liées à la protection de l’enfance pour appuyer la Commission de la CEDEAO à se doter d’un document solide de protection des enfants dans notre espace communautaire soumis à des défis sécuritaires qui impactent aussi et de façon aigue leurs droits ». Elle a poursuivi que « Cette année, nous allons, partager les conclusions de la réunion ministérielle avec les Premières Dames des pays membres de la CEDEAO afin d’obtenir leur engagement et leur appui dans la mise en œuvre d’actions concrètes sur les droits des enfants et les droits des femmes ».
Quant au représentant du Groupe Régional de Protection de l’Enfant (GRPE), M. Andy Brooks, il a souhaité que ce travail de deux jours balisera le terrain afin que la réunion ministérielle qui aura lieu le 4 octobre 2017 soit assortie d’un engagement solennel qui permettra de formaliser les actions régionales de prévention et de réponse contre les violences, abus et exploitation faits à l’enfant. Ne l’oublions pas, l’espace CEDEAO est aujourd’hui une zone en mouvement vers l’’intégration grâce à cette volonté et l’engagement des pays membres qui ont mis en place des politiques publiques centrées sur les droits sociaux économiques et politiques des citoyens, notamment des femmes et des filles.
Cette politique volontariste a enregistré des résultats tangibles au profit de ces dernières dans le domaine de l’éducation, de la santé de la reproduction, de la mise en place de filets sociaux de sécurité et de la diversification d’opportunités économiques. Il faut donc les consolider davantage.
Dan Maradi Namadèye