Un certain nombre de recommandations ont été formulées. Ainsi en vue de l'élimination de la fistule obstétricale en Afrique de l'ouest, le Forum s'engage à appuyer la mise en place d'infrastructures de traitement de la Fistule Obstétricale et à allouer les moyens financiers adéquats pour mener la sensibilisation et accompagner la réinsertion économique et sociale des femmes guéries de fistule Obstétricale dans leur communauté de base. Pour ce faire, le forum a invité les Etats à définir des indicateurs harmonisé sur la fistule obstétricale dans les Systèmes nationaux d'informations sanitaires (SNIS). Le forum a également adopté une Déclaration dans ce sens, lue Dr Lalla Malika Issoufou Mahamadou, Première Dame de la République du Niger.
Dans le domaine de la protection de l'Enfant, le forum a convenu que la déclaration proposée par la réunion ministérielle sur la protection de l'enfance sera lue au prochain forum des Premières Dames qui aura lieu en Côte d'Ivoire du 14 au 18 d'octobre 2017. En outre, le forum a salué l'adoption par les ministres de la CEDEAO du Cadre Stratégique de la CEDEAO pour renforcer les Systèmes de Protection de l'Enfant pour répondre et prévenir la violence, l'abus et l'exploitation. Le forum s'est engagé à soutenir la mise en œuvre du Cadre Stratégique de la CEDEAO pour renforcer les Systèmes de Protection de l'Enfant en vue de répondre et prévenir la violence, l'abus et l'exploitation. Il a félicité tous les acteurs (étatiques, institutionnels, partenaires au développement, associations, pour leur engagement en faveur de la protection de l'enfant. Le forum a invité les partenaires à augmenter leurs appuis en faveur de la cause des enfants. Il a enfin invité la CEDEAO à assurer la mise en place effective d'un observatoire sur la protection de l'enfant.
A propos des violences basées sur le genre notamment, les mutilations génitales féminines, le Forum des Premières Dames des pays membres de la CEDEAO s'engage à travailler à l'élimination de toutes les pratiques préjudiciables basées sur le genre, telles que le mariage des enfants, le mariage précoce ou forcé et les mutilations génitales féminines. En outre, le Forum invite tous les Pays de la CEDEAO à prendre d'ici 2020, des mesures concrètes et efficaces pour l'éradication des Mutilations Génitales Féminines et des Violences Basées sur le Genre qui intègrent la prévention, la sanction et la réparation des dommages causées. Il a par ailleurs adopté une Déclaration sur les Violences Basées sur le Genre et les Mutilations Génitales Féminines qui a été lue par S.E. Mme KABORE Sika, Première Dame du Burkina Faso.
Le Forum des Premières Dames des pays membres de la CEDEAO s'est en outre prononcé sur d'autres questions connexes. C'est ainsi qu'il a salué les efforts consentis par les Chefs d'Etat et de Gouvernement de la CEDEAO pour la promotion des droits des femmes et des filles en Afrique de l'Ouest. Le forum a aussi exhortés les secteurs publics et privés à accorder davantage de ressources nécessaires à la mise en œuvre des plans d'actions liés respectivement à la protection de l'enfant, à l'élimination des mutilations génitales féminines et à l'éradication des fistules obstétricales. Il a salué le travail accompli par l'Association NANYUMA KEITA en Afrique notamment au Burkina Faso, en Guinée, au Libéria, au Nigeria et en Sierra Leone et a décidé d'introniser sa Présidente, Madame Nam Hee KIM à titre honorifique, « Good Mother of West Africa».
Il faut rappeler que plusieurs allocutions ont marqué la cérémonie d'ouverture dudit forum dont celle du président en exercice de la CEDEAO SE Faure Essozimma Gnassimgbé Eyadema, celle du Président de la République SE. Issoufou Mahamadou, celle du président de la Commission M. Marcel De Souza et celle de la Commissaire des Affaires Sociales et du Genre de la CEDEAO Dr Fatimata Dia Sow. « La fistule est un sujet préoccupant, c'est pourquoi nous devons mutualiser nos efforts, et nous devons continuer d'agir dans les secteurs prioritaires » a déclaré SE Faure Gnassigbé. Quant à M. Marcel de Souza, il a déclaré que les recommandations stratégiques adoptées en corrélation avec l'acte additionnel relatif à l'Egalité des Droits entre les Femmes et les Hommes pour le Développement Durable en Afrique de l'Ouest serviront de boussole à toutes les interventions dans nos pays pour accélérer les résultats en matière de lutte contre les discriminations basées sur le Genre.
Aïssa Abdoulaye Alfary(onep)
09 octobre 2017
Source : http://lesahel.org