Un général à la retraite soutient : « l’armée nigérienne n’est ni putschiste dans l’âme, ni avide de pouvoir. Chacune de ses intrusions dans la vie politique a été provoquée par la faillite de la gouvernance de civils. ». Pour dé- montrer que le général à la retraite est dans le vrai, analysons un tant soit peu l’état des lieux des passages des civils et militaires au pouvoir : Seyni Kountché (1974-1992) soit 18 ans ; le général Ibrahim Maïnassara Baré (1996-1999) soit 3ans, le Commandant Daouda Mallam Wanké (Avril-Dé- cembre 1999) ; Ex Colonel Mamadou Tanja (décembre 1999- 18 février 2010), et enfin le Commandant Salou Djibo jusqu’à la passation de témoin un jour du 7 avril 2011.
Au total, les militaires ont plus séjourné au pouvoir que les civils. Autrement dit, ces cycles de retour de l’Armée traduisent bien l’existence d’une mentalité politique, voire une tare congénitale aux civils à bien gouverner le Niger. Les faits démontrent chaque jour que nous nous acheminons vers la loi inexorable : l’échec des civils à bien gouverner le Niger. Lorsqu’une Assemblée Nationale cautionne un Trading sur l’Uranium du Niger, il y a péril. L’assemblée Nationale, notamment la majorité est pénalement complice, c’est-à-dire dans cette forme qu’Y. MAYAUD, appelle une complicité co-respective entendue comme « la participation par juxtaposition ». En d’autres termes : « Tout coauteur est aussi complice dans la mesure où il aide les auteurs coauteurs dans la commission de l’infraction. La qualification de l’infraction concerne tous les participants même si l’un d’entre eux n’a pris que faiblement part à l’action délictueuse ». Le peuple nigérien attend la restitution des millions et des milliards volés par les camarades, il attend la fin de l’impunité, il attend la fin des abus de pouvoir. Il veut d’un vent de la vérité.
Gambo
14 octobre 2017
Source : L' Actualité