A ces interrogations, objets de surenchères et de spéculations au sein de l’opinion, depuis le 6 septembre 2017 date de remise des actes relatifs auxdits transferts, le Ministre d’Etat, Mohamed Bazoum a apporté son éclairage. Il s’agit, a-t-il précisé, de mettre en adéquation les ressources et les besoins réels des entités décentralisées dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’hydraulique et de l’environnement qui recouvrent la satisfaction des secteurs sociaux de base. Ce qui, à terme, va favoriser un contrôle de proximité indispensable à la bonne gestion des affaires des collectivités territoriales. Le Ministre d’Etat a pris l’exemple du secteur de l’éducation pour détailler et situer les responsabilités qui incombent désormais aux communes et aux régions. C’est, au regard de la réforme, aux collectivités d’identifier les localités pouvant bénéficier de la création et l’ouverture de nouvelles écoles (publiques bien sûr), de lancer les appels d’offre de construction de classes, de procéder au recrutement des enseignants contractuels. Mêmes responsabilités et mêmes démarches dans les autres secteurs (santé, hydraulique et environnement) pour lesquels les ressources financières, matérielles et humaines y afférentes jusque-là seront transférées aux collectivités territoriales. Ce transfert de compétences vise non seulement à rationaliser les besoins des entités décentralisées mais aussi à bien les répartir dans le temps et l’espace pour le bien-être des administrés. Comme le veut la décentralisation, il s’agit d’amener les communautés locales à prendre en charge leur destin. Ces explications semblent avoir été bien assimilées. « Nous avons à présent compris que ce transfert ne veut nullement dire que l’Etat va se désengager de tous ces secteurs. On s’inquiétait pour le payement de nos pécules. On voit qu’il s’agit tout simplement d’un partage des niveaux de responsabilités entre les communes, les régions et le pouvoir central. Ce qui va permettre d’éviter certains gâchis » ; Dixit Hassane Tahirou, enseignant contractuel au micro du journal « La Nation ».

Oumarou Kané

16 octobre 2017
Source : La Nation