En effet et comme tous les observateurs sincères l’ont relevé, depuis le départ du MODEN-FA/ LUMANA-AFRICA a rompu son alliance avec le PNDSTARAYYA en août 2013, ses responsables et militants sont devenus comme des Nigériens de seconde zone aux yeux des responsables et militants du PNDSTARAYYA, Leurs noms ont été associés à tous les malheureux évènements que le Niger a connus de cette date à ce jour, y compris les attaques de la secte terroriste Boko Haram et l’affaire dite du coup d’État avorté de décembre 2015. De nombreux responsables et militants de ce parti ont été injustement arrêtés et jetés en prison, avant d’être libérés par la justice pour des faits non établis. Ceux qui n’ont pas eu la chance d’être jugés continuent encore à garder prison. C’est le cas de Saidou Bakary Sangaré, Idé Kalilou et Mala Ari qui croupissent depuis bientôt deux ans en prison dans l’affaire dite de la Cellule crises alimentaires. De mémoire de Nigériens, depuis le régime du Parti progressiste nigérien pour le Rassemblement démocratique africain (PPN-RDA) où les militants du parti SAWABA avaient été persécutés, aucun régime ne s’est pris avec autant de haine à ses adversaires politiques que ne le fait le PNDSTARAYYA à l’égard des responsables et militants du MODENFA/LUMANA-AFRICA.
Se battre ou se laisser abattre La violente sortie de la coordination régionale de Niamey du MODEN-FA/LUMANA-AFRICA sonne comme l’expression d’une légitime défense de la part des femmes et des hommes qui se sentent finalement acculés jusque dans leurs derniers retranchements. Comme s’ils étaient dos au mur, Soumana Sanda et ses amis semblent dire à leurs bourreaux qu’ils n’ont désormais plus rien à perdre et qu’ils doivent se battre ou se laisser abattre. C’est une réaction naturelle chez l’être humain d’arriver à un point où il est obligé de se battre face à un ennemi ou adversaire qui cherche coûte que coûte à l’étrangler. Les responsables et militants du MODEN-FA/ LUMANA-AFRICA sont presque dans une telle situation face aux responsables et militants du PNDS-TARAYYA qui ne manquent aucune occasion pour leur sauter dessus. C’est très dommage qu’avec tous les efforts faits par les acteurs politiques nigériens pour civiliser l’adversité politique, le pouvoir du PNDS-TARAYYA tire le Niger vers le bas en faisant en sorte que des hommes et des femmes s’en veulent à mort parce que tout simplement leurs partis politiques ont rompu leur alliance.
Dan Lamso
11 novembre 2017
Source : Le Monde d'Aujourd'hui