Durant toute la nuit, les responsables des FDS et les autorités administratives ont apporté leur concours pour séparer les deux camps et ramener le calme et la sérénité. Très tôt vendredi matin, le Gouverneur de la région de Dosso M. Moussa Ousmane est intervenue sur les ondes de la radio régionale pour calmer les esprits et démentir les rumeurs les plus fantaisistes qui sont véhiculés sur les réseaux sociaux.

Aussitôt informé de cette situation, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses, M. Bazoum Mohamed, a effectué le déplacement de Dosso à la tête d’une importante délégation composée de hauts responsables des FDS. La délégation ministérielle s’est d’abord rendue à l’hôpital régional de Dosso pour apporter sa compassion aux blessés et leur souhaiter un prompt rétablissement. Le ministre d’Etat s’est ensuite rendu au commissariat de police pour constater l’ampleur des dégâts.

La troisième visite a été consacrée au 72ème bataillon d’Agali. Comme il l’a fait à l’hôpital régional, le ministre d’Etat Bazoum Mohamed a rendu visite aux militaires blessés et hospitalisés à l’infirmerie du camp militaire. En s’adressant aux officiers, sous officiers et hommes de rang du 72ème bataillon interarmes d’Agali, le ministre de l’Intérieur leur a d’abord transmis les condoléances attristées du Président de la République Issoufou

Mahamadou qui, par la même occasion, a invité les militaires et les policiers à se ressaisir pour que ce genre de malentendu ne se reproduise plus.

Tout au long de son intervention, le ministre d’Etat Bazoum Mohamed s’est longuement appesanti sur les conséquences de ce genre de drame qui, a-t-il souligné, constitue une perte pour notre pays. M. Bazoum Mohamed a lié ce genre de drame à la jeunesse. Mais ce qui n’est pas concevable, a-t-il martelé, c’est le fait que ça sorte de l’ordinaire surtout en pareille circonstance. Les forces de défense et de sécurité, a précisé le ministre d’Etat, sont des frères d’armes et pour cela, elles doivent cultiver la solidarité. « Alors que le Niger fait face à beaucoup d’ennemis et terroristes tapis hors du pays, nous n’avons pas le droit de tolérer que des incidents débouchent sur des drames comme celui vécu à Dosso », a-t-il souligné.

M. Bazoum Mohamed a souhaité que les forces de défense et de sécurité, tirent une leçon définitive de cet incident malheureux et dramatique afin que ce genre de confrontation entre frères d’armes ne se reproduise plus.

Mahamane Amadou ONEP-ANP/Dosso

06 mars 2017
Source : http://lesahel.org/