En relation avec le thème de cette année « Financement et Développement des Filières face aux changements climatiques », quelles sont les pistes qui ont été explorées par les éminents conférenciers et les participants à ce salon ?

Toutes les conférences ont eu un lien avec le thème général de cette 5ème édition placée sous le thème du financement et développement des filières dans un contexte de changement climatique. Celles -ci ont catalysé les discussions des filières Agro-sylvo-pastorales et halieutiques sur les enjeux et les défis qui se présentent aux acteurs.

Les pistes explorées vont de l’adaptation aux changements climatiques, à l’atténuation des risques agricoles, l’accélération de l’opérationnalisation FISAN, la mobilisation des fonds verts, l’intensification de la campagne «Consommons nigériens », et l’instauration d’un quota d’achat du lait local auprès des industries laitières afin de ne pas tuer notre élevage, et le soutien à notre filière du Riz pour la rendre accessible et disponible partout au Niger.

Plusieurs pays étaient présents à ce salon. Quelle est la plus-value que leur présence peut apporter au développement des filières au Niger ?

La plus- value c’est d’abord la création d’une plateforme d’une capacité de 600 Tonnes d’échanges des produits avec la Tunisie, l’expertise du Maroc en termes de présentation des produits, la traçabilité et la normalisation. Avec la France c’est surtout le transfert des connaissances dans le domaine avicole. Avec le Ghana on assiste à un partage de l’expérience des « green house », c'est-à-dire, des infrastructures rurales à faible coût avec peu d’émission de gaz à effet de serre. Et avec le Mali et le Burkina, nos producteurs procèdent à un partage d’expérience sur la mise à marché à échelle.

De manière générale que manque-t-il aujourd’hui à nos filières et à nos producteurs pour qu’ils soient compétitifs sur le marché international ?

Il manque l’adoption des normes technico-économiques par les acteurs, la présentation, l’emballage, la traçabilité, les stratégies commerciales efficaces, et l’offensive commerciale pour conquérir de nouveaux marchés ; sinon le potentiel est là et le salon Sahel Niger 2019 l’a démontré en qualité et en quantité.

Monsieur le Secrétaire Exécutif quelles sont les ambitions du RECA pour SAHEL-Niger dans les années à venir ?

Notre ambition reste constante et fidèle à ce qui nous a inspiré depuis que le RECA a initié le 1er Salon Sahel NIGER en 2014. Il s’agit notamment d’améliorer l’offre commerciale aux autres parties du monde en produits agricoles et d’élevage ; de prouver que la richesse durable du Niger se trouve dans les chaines de valeur agricoles, surtout pour l’emploi des jeunes et des femmes. Notre ambition c’est aussi d’assurer un transfert d’expertise et de financements au profit du Niger ; de contribuer à l’atteinte des objectifs de l’Initiative 3N et de la « Faim zéro». Nous ambitionnons également de contribuer à la réussite de la campagne « Consommons nos produits locaux nigériens » ; et nous avons à cœur de constituer une tribune de discussions et d’échanges entre la profession Agricole, les pouvoirs publics et les partenaires techniques et financiers pour la gouvernance de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Réalisée par Oumarou Moussa(onep)
1er mars 2019
Source : http://www.lesahel.org/