On comprend que le ministre Mohamed Ben Omar soit dans son rôle de défendre son portefeuille ministériel. Mais face à la situation qui avait prévalu ce lundi 10 avril 2017, il aurait dû tout simplement se taire, étant donné qu’il ne peut jamais avoir le courage de dénoncer les violences exercées par les forces de l’ordre sur les scolaires. Sa sortie a tout simplement été malheureuse ce jour-là et beaucoup des Nigériens étaient choqués de constater avec quel sang-froid il chargeait les pauvres scolaires et annonçait la fermeture du campus universitaire. En plus d’être un ancien militant de l’USN, le ministre Mohamed Ben Omar oublie-t-il qu’il est président d’un parti politique et que pour être là où il se trouve actuellement il lui a fallu aller négocier les voix des parents de certains des étudiants qu’il contribue aujourd’hui à clochardiser ? Qui lui dit que malgré son zèle dans la gestion de la crise scolaire en cours, ses patrons du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA), qui n’ont jamais oublié le fait qu’il les ait quitté pour rejoindre le Comité de soutien à Ibrahim Mainassara Baré (COSIMBA) et ses virulentes critiques contre leur régime en début du premier quinquennat du Président Issoufou Mahamadou, ne vont pas le lâcher à la fin ? Comme le conseille un chanteur traditionnel, il faut apprendre à marcher doucement avec la vie car, on ne sait jamais ce qui peut arriver d’un moment à un autre. 


13 avril 2017 
Source : Le Monde d'Aujourd'hui