Affaire du permis biométrique : Derrière Haroun Printing, se cacherait AfricardImage d'illustration L’information circule et se commente comme du petit pain. Haroun printing, cette société fantoche dont on dit être le contrat de permis biométrique ne serait qu’une filiale d’Africard, la société libanaise qui a fait baver le Niger avant de réussir à le contraindre, par voie judiciaire, à lui verser cinq milliards de francs CFA. «Sans rien faire», comme dirait Hassoumi Massoudou. Arrêtée par un rapport de la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia) qui a dénoncé une affaire de népotisme, doublée de violation de la loi sur toute la ligne, l’affaire a repris de plus belle le lundi 23 septembre 2019. Si le gouvernement, comme on dit à Niamey, est venu à la rescousse de Karidio Mamadou et sa famille qui sont derrière ce projet, il reste que la faisabilité reste toujours sujette à caution. Outre qu’il y a une véritable levée de boucliers au sein de l’opinion nationale, des bruits courent ces derniers pour dénoncer le fait que derrière Haroun Printing se trouverait Africard. Comme par hasard, Africard est une société libanaise, tout comme Haroun Printing. La première est spécialisée dans la production de passeports biométriques, la seconde dans les permis biométriques. Si l’information est avérée, ce sur quoi le Courrier enquête sérieusement, beaucoup de choses reviendraient sur le tapis. Le contentieux judiciaire Africard-Etat du Niger ayant fait couler tant d’encre et de salive, le gouvernement de Brigi Rafini risque, dit une source, de replonger le Niger dans les miasmes nauséabonds d’un autre contentieux judiciaire du genre.

Laboukoye  

06 octobre 2019
Source : Le Courrier