Pour sa part, la représentante des groupements féminins a témoigné des effets des initiatives, notamment celles relatives à la scolarisation de la jeune fille; à la nutrition des enfants et à la santé maternelle.
La délégation du SNU s’est ensuite rendue au chef-lieu de la commune de Simiri, où elle a visité l’école primaire à cantine scolaire et le Centre de Santé Intégré. Au niveau de l’école, une amélioration nette de la fréquentation a été notifiée. D’après le directeur de cette école, l’effectif a beaucoup évolué et est cette année de 345 élèves dont 178 filles. D’ailleurs, l’année précédente, une des élèves de cette école était lauréat du troisième prix d’excellence de la région de Tillabéri. Le directeur de l’école a, cependant, cité quelques difficultés notamment l’érosion qui menace la cour de son école et l’insuffisance de latrines (deux pour tous les élèves et le personnel).
Au CSI de Simiri, l’on apprend que le centre prend en charge 70 à 80 patients par jour, en cette période de paludisme. Ce CSI est composé de deux blocs : une maternité et un bloc de soin. Suite au renforcement du mécanisme de dépistage de la malnutrition chez les enfants, le taux est un peu élevé, compte tenu du nombre important des enfants dépistés, a expliqué le major du centre de santé. C’est dire que l’amélioration des indicateurs permettra une meilleure gestion de la situation. Au bloc de la maternité où une dizaine de femmes, en file sur le banc d’attente, disaient attendre depuis près de 4 heures d’horloge, la délégation a constaté une insuffisance d’effectif. Il n’a qu’une seule sage-femme. Cependant les initiatives en matière de la santé de reproduction vont bon train.
« A chaque niveau, nous avons vu la qualité du travail qui se fait et la qualité du partenariat avec les autorités locales y compris les ONG nationales et internationales. C’est globalement une transformation extraordinaire qui est en cours et qui change la vie des femmes, des enfants et des hommes, ici au centre du Sahel. Nous repartons avec un sentiment élevé de satisfaction, en ce qui concerne la capacité du système à accompagner les efforts du pays, en synergie», a confié le Chef de la mission. M. Mabingué Ngom s’est dit impressionné positivement par l’amélioration de la santé de l’enfant et de la mère avec l’appui considérable de l’UNICEF, de même que par la transformation du plateau de Satara avec le soutien du PAM. « Il y’a une excellente mobilisation de toutes les forces locales, qui travaillent dans une symbiose parfaite, pour régler les questions de climat avec un projet de résilience», a ajouté le Chef de la mission deS Directeurs régionaux du Système des nations unies, qui a souhaiter l’amplification de « ces bonnes pratiques de travail inclusif».
Mahamane Chékaré Ismaël (Envoyé spécial)
10 octobre 2019
Source : http://www.lesahel.org/