PJP-Generation-Doubara-1.jpgNiamey, le 17 octobre 2019
Le Secrétaire Général, Porte-parole
À
 Monsieur le Directeur de Publication du
Journal l’Éclosion.
Niamey

J’ai pu lire dans la parution N*118 de votre journal, en date du 15 octobre 2019, en ses pages « 3 » et « 4 », un texte signé de M. Ahmed ANSARI et intitulé « Préparation des joutes électorales 2021. Le parti du général Doubara déjà dans des problèmes ». Ce texte s’éloigne manifestement de la déontologie et de l’analyse journalistiques, en tombant dans la diffamation et les contre-vérités. C’est pourquoi je souhaite, par la présente, faire valoir notre droit de réponse, dans les conditions prévues par l’Ordonnance N° 2010-035 du 04 juin 2010, portant régime de la liberté de Presse et ses textes modificatifs subséquents, notamment en ses articles 30, 31, 33 à 35.
D’abord, le texte évoque la mise en place des organes locaux dans la ville de Niamey. Génération Doubara PJP reconnaît que sa toute jeune structure administrative, qui est par ailleurs provisoire en attendant la tenue du congrès du parti, a été parfois submergée par les nombreuses sollicitations des populations de la ville de Niamey et de toutes les localités de l’intérieur du pays désireuses de s’impliquer dans la mise en place des organes locaux de Doubara. Face à cette situation, des ressources supplémentaires continuent d’être mobilisées pour une mise en place sereine des structures locales. A cet égard, Génération Doubara PJP tient à rassurer ses militants, venus ou non d’autres partis politiques, de Zinder, de Maradi, de Diffa, d’Agadez, de Tahoua, de Tillabéri, de Dosso, de Niamey ou de la diaspora, qu’il n’y a pas d’ayants-droit ou de caciques à Doubara et que chacun aura sa place dans l’organisation, en fonction de son engagement et de son seul mérite personnel. C’est l’occasion ici de les remercier pour leur engagement sincère qui n’est fondé sur aucune recherche d’argent, contrairement à ce qui est prétendu dans le journal l’Éclosion et de les appeler à continuer sereinement la mise en place de leurs structures.

Ensuite, plus grave, le texte fait plusieurs allégations aussi fausses que susceptibles de porter atteinte à l’honneur, à la réputation, ou aux intérêts de Génération Doubara PJP et de certaines personnalités. Je prends juste deux exemples. Premièrement, alléguer que les propos de l’audio du Commandant Idé Seini étaient adressés au Général Moussa Gros est une grossière contre-vérité, puisque chacun sait que l’interlocuteur, un civil avec pour pseudonyme « Général », a lui-même publié un message audio précisant que la formule lui était adressée. Comme dans toute organisation, les ambitions sont légitimes pour autant qu’elles concourent au succès commun. Les  erreurs de parcours sont possibles aussi, surtout pour une jeune organisation, et nous les assumons pleinement. Deuxièmement, alléguer que Doubara « n’est pas un projet politique digne de ce nom... » est une opinion qui ne repose sur aucune démonstration scientifique sérieuse. Cette opinion est aussi insultante pour les milliers de Nigériens qui s’investissent dans ce projet et à qui il appartient, seuls, de juger le moment venu de sa pertinence à travers leur vote.


Enfin, Génération Doubara PJP déplore le caractère diffamatoire de l’article, notamment à l’égard du Général Djibo SALOU, un homme d’honneur qui a respecté tous ses engagements envers la Transition du CSRD. Parler de pillage des caisses de l’État, de détournement et de gestion patrimoniale de l’État est une accusation grave et Génération Doubara PJP tient à rappeler que les auteurs de diffamation ne sont pas au-dessus de la loi et s’exposent à devoir apporter les preuves de leurs accusations devant la justice. Génération Doubara PJP rappelle que la gestion de la transition a fait l’objet d’un bilan de 136 pages, un document public disponible au cabinet du Premier ministre. Comment parler de transition catastrophique alors que, contrairement à ce qui est allégué par M. Ansari, la transition a créé une commission de lutte contre la délinquance économique qui, à la date du 31 mars 2011, a recouvré et reversé au domaine public la somme de 6,5 milliards de francs CFA et transmis à la justice des dossiers dont les enjeux financiers étaient estimés à 23 milliards de francs CFA ? Comment parler de transition catastrophique alors qu’elle a réussi à organiser en un temps record l’ensemble des scrutins référendaire, locaux, législatifs et les deux tours de l’élection présidentielle en mettant une somme de 11 milliards de francs CFA à la disposition de la CENI, facilitant ainsi l’apport financier des Partenaires Techniques et Financiers du pays ? Comment parler de transition catastrophique alors que les salaires ont été payés et des investissements importants réalisés dans le domaine du logement, de la santé et des infrastructures ? Comment parler de transition catastrophique alors qu’en dépit du contexte de clivage politique, elle a réussi à recueillir l’adhésion de l’ensemble des forces politiques et de la société civile aux différents textes, notamment la Constitution que tous les acteurs ont appelé à adopter ? Comment parler de transition catastrophique alors que les membres du CSRD et du gouvernement se sont volontairement exclus en se rendant inéligibles ? Comment parler de transition catastrophique alors que, malgré la mauvaise pluviométrie qui a engendré un déficit fourrager de 67% et un déficit alimentaire de 31% qui a mis en situation de vulnérabilité 3,3 millions de Nigériens, la Transition a réussi à éviter que le cheptel soit décimé et que la famine prévale en menant un véritable plan de bataille militaire contre la faim dont les populations rurales d’agriculteurs et d’éleveurs se souviennent encore ? Comment parler de transition catastrophique alors que la Maison de la presse, fermée depuis 2008 a été ré-ouverte par la Transition au cours d’une cérémonie publique tenue le 31 mars 2010 et que la même Transition a dépénalisé les délits de presse, permettant aujourd’hui à M. Ansari de s’exprimer librement ?


Bien sûr, des erreurs ont été commises. Mais il faut, au moins, avoir la décence de donner une analyse équilibrée, nuancée et étayée par des faits et des chiffres. Non seulement le Général Djibo SALOU, en officier qui ne fuit pas ses responsabilités, en assume la responsabilité morale, mais Génération Doubara PJP, fidèle à son crédo qui consiste à faire de la politique autrement, à ne pas tomber dans l’insulte, à écouter les critiques et à respecter ses adversaires, est ouvert aux journalistes afin qu’ils puissent avoir des informations ou vérifier leurs informations concernant la Transition ou les activités de DOUBARA à la source.

En vous demandant de publier ce droit de réponse dans les mêmes termes dans votre plus prochaine parution, je vous prie de croire, Monsieur le Directeur, en l’expression de mes fraternelles salutations.

Hamma HAMADOU