S’agissant des pâturages, la production fourragère est jugée bonne dans les départements de Belbédji, Kantché et Mirriah ; moyenne à Takeita, Magaria et Gouré ; passable à Damagaram Takaya et Dungass et médiocre à Tesker. « De ce fait, les pronostics présagent un bilan fourrager déficitaire », a relevé le Ministre délégué à l’Elevage.
Pour pallier le déficit céréalier, le Ministre Mohamed Boucha a appelé les populations à la pratique des cultures irriguées qui est l’alternative la mieux appropriée. C’est dans ce cadre a-til insisté que s’inscrivent les accompagnements aux producteurs maraichers. Ainsi, au titre de la campagne 2019- 2020, l’Etat avec le concours des prix est en baisse par rapport à la même période en 2018 pour toutes les denrées à l’exception du riz. Une baisse des prix qui s’explique principalement par les différents appuis apportés par l’Etat et ses partenaires pour améliorer la situation alimentaire et nutritionnelle des populations.
En ce qui concerne la campagne pastorale, les points d’eau de surface ont connu un bon niveau de remplissage de manière générale, à l’exception de certaines zones pastorales de Tesker, Tanout, Gouré et Damagaram Takaya qui ont connu des épisodes de sécheresse. La situation sanitaire du cheptel est calme. Toutefois, 25 foyers de maladie ont été déclarés avec 351 cas enregistrés et vite maitrisés par les services de l’Elevage. Sur le plan de la Commercialisation des animaux, les exportations des partenaires a mis à la disposition de la région d’importants appuis. Il s’agit notamment de 68 tonnes de semences, 1740 fagots de boutures de manioc, 1000 fagots de bouture de patate douce, 2549 petits matériels de culture et 2239 litres de pesticides. En plus, 82 champs écoles paysans maraichers sont aménagés au profit des producteurs.
Par ailleurs, au cours des réunions de travail tenues dans les localités de la région avec les autorités administratives et coutumières, les représentants du monde rural et les cadres régionaux des différents services techniques, le Ministre délégué à l’Elevage a abordé plusieurs questions liées à l’encadrement des producteurs sur les techniques de protection et de développement des cultures, le renforcement des infrastructures hydrauliques pour accroitre l’accès à l’eau potable pour les populations et le maillage en zone pastorale.
A cela s’ajoutent, l’accélération de la construction des Maisons du paysan, la mise en place à temps des intrants agricoles de qualité, la poursuite du renforcement de la résilience des populations, notamment la vente à prix modérés de céréales et d’aliments bétail, l’intensification des actions d’information et de sensibilisation sur la prévention et la gestion des conflits agriculteurs–éleveurs, la construction des routes pour désenclaver certaines zones de production et l’électrification rurale.
Le ministre Mohamed Boucha a, enfin, témoigné sa satisfaction aux partenaires au développement du Niger représentés par les projets, programmes et ong qui ont consenti des efforts appréciables pour contribuer significativement à la réalisation des objectifs de l’I3N.
Sido Yacouba ANP-ONEP/Zinder
26 novembre 2019
Source : http://www.lesahel.org