Depuis le début de la décentralisation au Niger, la gestion des communes a été toujours émaillée de problèmes : détournements de deniers publics, conflits de compétences au sein d’un même conseil, crise de confiance entre conseillers municipaux, abus de biens sociaux, unilatéralisme dans l’administration des communes, etc. Toutes choses qui ont conduit à l’éviction de plusieurs maires par motion de défiance ou décision de la hiérarchie.

Rien qu’en avril 2017, on dénombre l’arrestation de 6 maires dans la région de Zinder pour détournement de fonds issus de la vente à prix modéré de l’OPVN dont 3 seraient actuellement en liberté provisoire.

Pour le cas les plus commentés, on peut citer les déboires de sieurs Oumarou Moumouni Dogari (ancien Maire central de la ville de Niamey) et Kassoum Moctar (ancien Maire central de la ville de Maradi). Si le premier accusé d’avoir endetté sérieusement son entité s’en est sorti avec une révocation prononcée par son ministère de tutelle, le ministère en charge de la décentralisation, le second, a, en plus de cette sanction, séjourné plusieurs mois en prison pour détournement de deniers publics avant de bénéficier d’une liberté provisoire.

Récemment encore, le successeur d’Oumarou Moumouni Dogari était sur la sellette. Les agents des municipalités de Niamey croupissaient alors sous le poids de 7 mois d’arriérés de salaires imputables à la gestion en cours, c’est-à-dire celle du maire actuel, Assane Seydou.

Ainsi, entre hier et aujourd’hui, rien ne semble s’améliorer dans l’administration des communes, d’où sans doute, l’avertissement du Président de la République.

Omar Kané

03 mai 2017
Source : La Nation