Dès lors, chaque année, cette journée est l’occasion de manifestations visant à informer et à sensibiliser la population sur la participation effective de la femme et de la jeune-fille à la vie politique, économique, sociale et culturelle, à travers des thèmes retenus.

Mesdames et Messieurs

Pour commémorer l’édition 2017, le Ministère de la Promotion de La Femme et de la Protection de l’Enfant et ses partenaires ont retenu le thème suivant: ‘’L’Education et la Formation de la Jeune Fille garantissent l’Autonomisation Economique de la Femme pour un Développement Durable’’.

Ce choix se justifie par la situation dans le domaine de l’Education qui se présente comme suit : selon l’annuaire 2014 de l’Institut National de la Statistique (INS) :

Le taux brut de scolarisation est de 82% dont 74,7% pour les filles et 89,5 % pour les garçons ;

Le taux d’achèvement au primaire est de 60%, dont 49,1% pour les filles et 65,5% pour les garçons;

Le taux d’alphabétisation est de 42,8% dont 18,2% pour les femmes et 40,2% pour les hommes ;

Les adolescentes de la tranche d’âge de 10-14 ans présentent le profil scolaire suivant: 65% sont non scolarisées et 35% ont été scolarisées tandis que pour celles de la tranche d’âge 15-19 ans, 75% sont non scolarisées et 25% scolarisées. On note une déperdition scolaire inquiétante à partir de l’âge de 15 ans.

Mesdames et Messieurs ;

Selon le rapport de l’UNICEF 2011 intitulé ‘’Situation des Enfants dans le Monde’’, le Niger est parmi les pays à forte prévalence de mariages des enfants avec un taux de 75% suivi du Tchad (72%) et du Mali (71%).

La répartition est de 42% dans les zones urbaines et 84% en milieu rural. Ainsi, 59% des jeunes-filles de 15-19 ans sont mariées et 36,1% sont mariées avant 15 ans.

Par conséquent, le mariage précoce prive immanquablement les jeunes-filles d’âge scolaire du droit à l’éducation nécessaire à leur développement personnel, à leur préparation à la vie d’adulte et à leur contribution efficace au bien-être futur de leurs familles et de la société.

Mesdames et Messieurs ;

Le faible niveau de scolarisation de la jeune fille, le mariage des enfants, les lourdes tâches qu’effectuent les femmes rurales sont tous des freins à la promotion de la femme.

A cet effet, nous sollicitons la détermination de tous les acteurs dans la poursuite des efforts afin d’amener les communautés à un changement progressif de mentalités qui induirait une amélioration du taux de scolarisation des jeunes filles, d’alphabétisation des femmes, du pouvoir économique des femmes garant de leur autonomisation économique.

Mesdames et Messieurs ;

Pour cette édition, mon département ministériel se propose de célébrer la journée avec les femmes rurales.

Pour cela, chaque région a identifié un village qui abritera les activités entrant dans le cadre de la commémoration de ladite journée.

A cet effet, des actions de sensibilisations seront menées sur le thème afin de susciter leur adhésion à l’éducation et à la formation des filles conformément au Programme de Renaissance Acte II du Président de la République, Son Excellence Issoufou Mahamadou qui fait de l’éducation un vecteur principal de nos valeurs.

Dans cette optique, un accent particulier sera mis sur la nécessité d’assurer une bonne scolarité à tous les jeunes Nigériens, de la maternelle à l’Université, tout en maintenant la gratuité et l’obligation scolaire jusqu’à l’âge de 16 ans.

Mesdames et Messieurs ;

Je tiens à réitérer mes vifs remerciements à tous les Partenaires Techniques et Financiers qui œuvrent toujours à nos côtés afin de faire de la promotion de la femme une réalité.

Vive la Journée Nationale de la Femme.

Vive le Niger.

Je vous remercie. » (ONEP)