Profitant du chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, les passeurs ont fait de la Libye leur tête de pont pour l'émigration clandestine vers l'Europe. La dangereuse traversée de la Méditerranée coûte chaque année des milliers de vies.
Selon le cadre stratégique de la gestion de l'immigration clandestine de l’UE, l’institution « s'efforce de prévenir l'immigration clandestine et de protéger les victimes de la traite et de l'exploitation des êtres humains dans le cadre de sa politique générale de gestion de l'immigration. Cet objectif stratégique a été institué en 1999 lorsque les dirigeants de l'UE se sont réunis à Tampere (Finlande) pour créer un espace européen de liberté, de sécurité et de justice sans frontières intérieures ».
L'UE a élaboré une feuille de route destinée à prévenir l'immigration clandestine par l'instauration de procédures supplémentaires d'entrée légale sur son territoire, et à trouver accord sur une politique européenne d'asile et d'immigration : il s'agit du programme de Stockholm, qui se déroule de 2009 à 2014 et qui comporte les priorités suivantes : gérer et contrôler efficacement les frontières extérieures de l'UE ; lutter contre la traite et le trafic d'êtres humains ; encourager le départ volontaire des non citoyens de l'UE en situation irrégulière dans un pays de l'UE ; coopérer avec les pays d'origine des migrants et avec les pays qu'ils traversent pour venir dans l'UE.
Selon le cadre stratégique, le programme de Stockholm développe bon nombre des domaines prioritaires d'action identifiés par le Rapport 2006 de l'UE sur la lutte contre l'immigration clandestine. Il sera exécuté conformément au Plan d'action mettant en œuvre le programme de Stockholm (2010). Dans un souci de gestion efficace des flux migratoires, l'UE collabore étroitement avec des pays non membres de l'Union pour élaborer des mesures qui encouragent l'immigration légale tout en luttant contre l'immigration clandestine. Cette coopération s'inscrit dans « l’approche globale des migrations ».
Garé Amadou
17 mai 2017
Source : La Nation