Nouhou Mahamadou Arzika n’est qu’un exemple dans cette jungle de bénéficiaires de licence à tout faire. Il n’est pas le seul. Mais son cas est sans aucun doute le plus révélateur de ce malaise judiciaire dont on parle tant au Niger. Avant-hier, il a carrément renversé le plat en déclarant qu’il sera le prochain président de la République…avant 2021, soit avant la fin du mandat actuel de Mahamadou Issoufou. Il est pourtant toujours libre. Un autre, je veux dire s’il s’agit de ces Nigériens de seconde zone, on l’accuserait rapidement de complot contre la sûreté de l’État et l’alpaguerait pour un séjour en prison dont personne ne connaîtra la fin. Pas même le juge qui délivrera le mandat dépôt.

Que Nouhou Mahamadou Arzika se rassurer. Il n’est, dans cette affaire, qu’un argument que l’on ne peut s’empêcher d’évoquer pour parler de ce grave problème social et judiciaire qui semble s’aggraver avec le temps. Il le comprendra sans doute. Les privilèges, peut-être obligés ou contractés dont il bénéficie sont pour nous autres, des arguments massues que nous ne pouvons ignorer. Il est presque un salut qu’il faut saluer – excusez la répétition – puisque permettant de faire facilement la preuve que la justice a bien ce visage que le Saman ne veut entendre parler et il le sait parfaitement. Il n’y a pas une autre lecture possible des faits.

05 juillet 2017
Source : Le Canard en Furie