D’ailleurs selon le maire de la commune rurale de DAKUSSA HAMZA MALAM ABDOU ces genres d’accidents sont fréquents sur cet axe SORAZ-Zinder distant de 55km. Des camions tombent, les populations viennent en grand nombre siphoner les tanks en cherchant leur produit. Malheureusement ce dernier a été le plus tragique, le camion-citerne et son conducteur sont nigérians. Dans toute la région c’est ce tronçon routier qui est le plus dégradé. Tous les véhicules qui le suivent roulent à 2 km/h pratiquement. Les pannes sont fréquentes de même les conducteurs sont le plus souvent victime de coupeur de route qui les rançonnent. Des petits bandits ressortissant des villages environnant attiré par l’état de la route écument impunément la zone. Madame Joanes ayant des champs de mil dans la zone vient de porter plainte contre les autorités locales et régionales pour leur indifférence vis-à-vis de ce phénomène. Ni les chinois ni l’Etat nigérien ne font rien, pour réhabiliter cette route confirmant l’adage selon lequel le cordonnier est le plus mal chaussé. Annoncé depuis longtemps les travaux de réhabilitation de la route Zinder-Tanout n’ont pas toujours démarré ni même la construction de la bretelle de déviation destiné aux citernes de la SORAZ qui devrait déboucher sur l’axe Zinder-TIRMINI.

Depuis le début de la commercialisation du produit pétrolier de la SORAZ le 28 novembre 2012, l’impact réel de la manne pétrolière est presque inexistant, en dehors des centaines de citernes qui occupent anarchiquement les rues et les concessions de la ville. Précisons que trois pays constituent les principaux clients du pétrole nigérien : les nigérians, les maliens et les burkinabais.

Amadou Mahamadou (Zinder)

20 septembre 2017
Source : La Nation