Une solidarité des habitants d’Agadez
La situation de ces frères nigériens refoulés d’Algérie touchent les sujets du sultan Oumarou Elhaj Ibrahim OUMAROU. ASSAGHID un habitant d’Agadez compatit : ‘’ Ça me fait mal quand je vois nos frères revenir. Même ici, on a l’habitude de voir  ces vieilles femmes et enfants avec leurs tasses cherchant juste à manger. Dieu merci, je ne suis pas riche, mais j’arrive à manger à ma faim’’. Hadjia FATIMA a le cœur qui brule quand elle voit toutes ces femmes et enfants circuler dans les rues d’Agadez : ‘’ Si l’Algérie refoule tous ces migrants, c’est son droit, mais ce qui me fais mal, c’est de voir ces enfants  dans la mendicité. J’ai l’habitude de donner des petits boulots de ménages aux femmes qui viennent chez moi. Je leur donne un peu d’argent et surtout à manger. Avec le froid qui commence à s’installer, j’essaie de voir comment trouver un peu d’habits à ces pauvres femmes et leurs enfants qui me rendent visite’’.

Une deuxième phase de rapatriement
Au dispositif régional de prévention et gestion des crises  alimentaires basé au gouvernorat d’Agadez, on dit être dans la deuxième phase de rapatriement. Selon le Secrétaire permanent dudit dispositif, en tout et pour tout c’est neuf (9) vagues de rapatriés qui ont été enregistrées entre 2014 et 2017. De ces neufs vagues accueillis par le dispositif national de prévention gestion crise alimentaire au gouvernorat d’Agadez, on retrouve un grand nombre des femmes et enfants. Tous ces migrants nigériens rapatriés sont pris en charge par l’Etat et ses partenaires qui s’occupent de leur hébergement, nourriture et transport vers leurs régions d’origine.

D’après les statistiques au niveau du dispositif national de prévention et de gestion des crises alimentaires au gouvernorat d’Agadez, à travers les neufs vagues qui composent cette deuxième phase de rapatriement, Agadez  la cité de l’Amenokal OUMAROU a déjà accueilli 2.761 personnes originaires de Zinder, Maradi, et dans une moindre mesure de Tahoua, Dosso et Tillabéry.

Le souhait au niveau du dispositif national de prévention et de gestion des crises alimentaires au gouvernorat d’Agadez  est de voir la fin de cette situation, mais le bout du tunnel est encore loin. Selon nos informations, après cette neuvième vague  de 484 personnes dont 64 femmes, 131 enfants et 289 Hommes d’autres sont attendues.

Issouf Hadan (Agadez)       

26 octobre 2017
Source : La Nation