Image d'illustration Suite à un grave accident de la route ayant causé la mort de 26 personnes dans la région de Dosso, le gouvernement a décidé de suspension de la compagnie de transport voyageurs STM impliqué dans cette catastrophe. Une décision salutaire dans la mesure où le non-respect est protocoles de sécurité contenu dans le Code de la route sont à la base de la majorité des accidents. Autant, elle est courageuse et salutaire, autant cette décision du ministère des Transport suscite des interrogations. Pourquoi STM seulement ? En tout cas l’on ne peut que s’étonner du fait que la compagnie Rimbo transport voyageurs qui enregistre, de loin, plus d’accidents que ses consœurs soit épargnée. En tout cas, en dehors des accointances de son patron Rhissa Mohamed avec le régime aucune autre explication ne nous paraît sérieuse. Et pourquoi pas la compagnie SONEF transport voyageurs qui a aussi à son actif un taux d’accidents non négligeable. En outre, ce ne sont pas seulement des morts et des blessés que ces sociétés de transports causent comme dégâts dans notre pays. Elles sont, à tort ou à raison, indexées dans la dé- pravation de certaines mœurs tout autant que des soupçons de blanchiment d’argent pèsent sur certaines d’entre elles. Et à voir le fulgurant enrichissement de leurs promoteurs aussitôt après les avoir créé, le gouvernement doit aller audelà de la suspension temporaire pour mener de véritables investigations dans les activités de ces compagnies dites de transports.

Les affaires louches …

Selon des indiscrétions, certains de ces « transporteurs » seraient dans le viseur des journalistes fouineurs relativement au Panama papers pour avoir des comptes bancaires dans des « paradis fiscaux » un peu partout dans le monde. D’autres seraient impliqués dans des trafics en tous genres sans que personne ne lève le petit doigt pour leur demander d’expliquer la véritable provenance de leurs subites fortunes hors du commun. Enrichissement pourtant visible à travers les dizaines voire centaines villas et immeubles, les stations-service qui poussent comme des champignons ainsi que les voitures grosses cylindrées que ces riches d’un genre nouveau ont à Niamey et en région. Cela, sans compter la vie de prince qu’ils mènent entre le Niger, l’Europe, les USA, bref, partout dans le monde. Voilà une piste dans laquelle le gouvernement devait chercher de l’argent au lieu de vouloir taxer des pauvres orphelins. Avis

Amadou Madougou

03 novembre 2017
Source :  Le Canrd en Furie