La circulation routière tue au Niger. Elle cause plus de victimes que plusieurs maladies. Quelles sont les principales causes de la circulation routière ? Comment faire pour circonscrire le mal ?
Entre 2012 et 2016, les accidents de la circulation routière au causé la mort de 4358 personnes battant le record de plusieurs épidémies déclarées dans la même période. Et malheureusement, la tendance n’est pas à la diminution des accidents de circulation en dépit de nombreuses mesures prises pour protéger les voyageurs et les transporteurs. Si par exemple, entre 2012 et 2014, on note une chute du nombre d’accidents de la route (8259 en 2012 ; 6358 en 2013 ; 5654 en 2014), à partir de 2015, c’est la remontée des chiffres (5827 en 2015 ; 6718 en 2016). Sur la période 2012- 2016, le plus grand nombre de morts est enregistré en 2015 (990 personnes tuées) et l’année 2016 affiche le palier le plus haut des blessés graves (3593). Comme quoi, les mesures et actions engagées par les pouvoirs publics pour diminuer le nombre d’accidents n’ont pas produit les effets escomptés. Quelles sont les causes de la circulation routière au Niger. Il y a l’état défectueux du réseau routier qui laisse à désirer, même si sur ce plan, les citoyens reconnaissent des gros efforts consentis ces dernières années en matière de réalisation d’infrastructures routières. L’imprudence des conducteurs, le non- respect du code routier et la vitesse sont le plus souvent cités lors des accidents de la route. Comment faut-il faire pour circonscrire le mal. Il faut aller à une véritable réforme dans la délivrance du permis de conduire, pensent de nombreux citoyens. « Moi je pense qu’il faut aller à l’adoption du permis à points » ; Dixit un policier de la circulation qui a requis l’anonymat. Selon lui, l’adoption d’une telle mesure a pour avantage de ne pas faire du permis un document acquis une fois pour toute dans la vie et de châtier les conducteurs récidivistes dans la violation du code de la route. Permis à points ou pas, il ne se passe pas un accident grave sans qu’on n’indexe les services en charge de la délivrance du permis de conduire. Comme quoi le processus de son obtention est très critiqué.
Oumarou Kané
21 novembre 2017
Source : La Nation