En ce moment les gens ne font plus la promotion de notre culture. Le métier de tisserand est tellement en perte de vitesse au point où nous sommes relégués à un objet de curiosité dans ce coin du musée. Je pense que les autorités en charge de la culture ont le devoir de faire quelque chose afin de revaloriser le métier de tisserand ». Pour Mme Fadjimata Oumarou, résidant au quartier Banizoumbou de Niamey, le point de vue est le suivant : « vous savez les Nigériens aiment trop la mode. Les gens ont cette manie de se copier les uns des autres. Il suffit qu’une tendance s’affiche pour que les gens s’y adonnent. La preuve à l’heure actuelle, la préférence des femmes va pour les tableaux sur lesquels le Nom de Dieu ou des versets du Coran sont gravés. Mais je trouve que ce n’est pas une raison pour autant d’abandonner l’utilisation des étoffes confectionnées par nos tisserands qui, il faut le dire, sont parmi les meilleurs en Afrique ». Alors, comment faire pour sauver le métier de tisserand de l’anéantissement ? Le travail revient, dans un premier temps, au Ministère de la Renaissance Culturelle d’amorcer une offensive à l’endroit des populations Nigériennes pour leurs faire comprendre le nécessité de garder jalousement ce qui fait partie de notre patrimoine culturel. Ensuite dans un deuxième temps, les Nigériens ont le devoir de ne pas supprimer de leur vie, ce qui constitue leur particularité culturelle.
Ali Cissé Ibrahim
15 févroer 2018
Source : La Nation