Impérativement, il nous semble que ceux qui gouvernent doivent revenir à la sagesse, et se dépouiller de leur nature dévoreuse de biens et des richesses de l’Etat. A cette seule condition, le peuple à son tour s’amendera, et s’assagira. Mais quand tout le monde au sommet de l’Etat est mauvais, se métamorphose en requins vis-à-vis des richesses de la nation, le bonheur collectif est annihilé, le peuple forcément va retirer sa confiance à ses gouvernants, pour préférer non plus des démocrates en papiers, mais des démagogues par défaut. La recherche effrénée des richesses par tous les moyens a ainsi produit dans cette Renaissance une nouvelle race de prédateurs politiques sans vergogne, sans moralité, qui excellent dans la corruption traversable nonobstant l’existence des structures de lutte contre la corruption. Le Président en personne lors de son discours commémorant la proclamation de la République a reconnu que certains nigériens ne travaillent pas. Il fait sans conteste allusion à cette classe de prédateurs politiques dans l’administration qui passent leur temps à voler, à détourner, à passer des marchés, etc.

D’un mot, la Renaissance consciemment ou plus inconsciemment que consciemment a permis l’enrichissement monstre de certains individus que l’opposition continue de fustiger. Pourtant, cette opposition et la société civile sont en droit de voir à travers cette Renaissance au sens négatif, comme l’émergence d’une nouvelle classe de milliardaires et de millionnaires dans l’un des pays à l’IDH-zéro (0) de la planète.

Dr. Y. M

17 février 2018
Source : Le Nouveau Républicain