« Il faut dire que la religion musulmane influence positivement les coutumes qui régissent les rapports intercommunautaires, ce qui fait que le radicalisme, l’intégrisme religieux et l’intolérance sont bannis par nos sociétés » a souligné M. Abankawel Alitinine . Les chefs traditionnels sont les gardiens des traditions et les représentants locaux de l’administration. A ce titre ils assurent la continuité de l’état, règlent certains litiges coutumiers à l’amiable, en collaboration avec les Imams, ou les rapportent à l’administration le cas échéant. Ils sont souvent investis de certaines missions par l’autorité administrative en matière de sensibilisation en faveur de la santé, de l’éducation, le foncier rural, sur la sécurité ou dans le cadre des interventions des partenaires au développement. Ils représentent leurs communautés respectives au sein des conseils municipaux et aux réunions administratives.
Sur le plan religieux l’islam est pratiqué dans toutes les communautés, mais sous sa forme classique. Dans certaines villes et gros villages du département, d’autres associations religieuses légalement reconnues sont en présence et pratiquent des prêches pacifiques dans les mosquées. Aucune forme d’intolérance n’a été signalée ni de radicalisme en tant que tel, même si l’école française est bannie dans certaines confréries rurales au profit de l’école coranique. « L’administration fait recours aux Imams pour passer certains messages sociaux ou faire des prières pour implorer ALLAH en cas de catastrophe. Ils assistent la justice en cas de règlements de certains litiges coutumiers » a ajouté le préfet de Tchinta.
D’importantes réalis ations au bénéfice des populations
Pour le secrétaire général de la préfecture de Tchintabaraden, M. Oumarou Garba, dans le cadre du Programme de Renaissance acte II le département a bénéficié de quelques réalisations. En effet, un certain nombre de réalisation a été fait par l’Etat et ses partenaires aux plans socioéconomiques et éducatifs.
Dans le domaine agricole, il a été mis en place 78 ,767 tonnes de semences dont 54.42 tonnes de mil, 07.5 tonnes de sorgho et 16.84 de niébé ; 33.8 tonnes d’engrais dont 31.8 tonnes d’urée et 02 tonnes de NPK ; 1 520 tonnes de céréales dont 870 tonnes à prix modéré et 650 tonnes destinées à la DGC. Il ya eu la construction et le ravitaillement de 06 nouvelles banques céréalières ; le renforcement de 02 anciennes banques céréalières ; la construction d’un magasin de 200 tonnes dans la maison du paysan de Tchintabaraden ; la construction et équipement d’une boutique d’intrants agricoles (en cours) ; la construction du centre de réparation et de location du matériel agricole à Kao ; la construction d’une centrale d’approvisionnement en aliment bétail dans la maison du paysan de Kao ; le fonçage et équipement de 20 forages maraichers dans la commune de Kao ; et le renforcement du CFM en matériels et équipement à Tchinta.
Sur le plan pastoral, on a procédé à la mise en place de 271 900 doses de vaccins dont 66 900 doses périvac, 200 000 doses d’ovipestovac et 500 doses de pastobovac. Ces doses ont permis de vacciner 153 436 têtes, toutes espèces confondues, soit 39 433.25 UBT ; la mise en place de 864 tonnes d’aliments bétail dont 688 tonnes de blé, 176 tonnes de grain de coton et 60 tonnes de paille de brousse. 3297 ménages répartis dans 101 villages et environnants ont bénéficié de : 80 béliers ont été offerts aux femmes, 02 béliers /femmes, soit un total de 40 bénéficiaires pour l’embouche ovine ; la remise de kits de 408 caprins au profit des femmes ; 17 chamelles offertes à un groupement ;la réalisation de deux (02) parcs de vaccination ; la dotation du service en chaine de froid solaire ; la réhabilitation et équipement de trois (03) cases de santé vétérinaires ; la dotation du service de deux (02) broyeuses de fourrages ; 40 génisses offertes aux groupements féminins.
Sur le plan environnemental, la réalisation de 260 km de bandes par feux pour un montant de 13 000 000 FCFA ; la récupération des terres dégradées de 1 213 31 hectares, avec 20 324 emplois créés pour un montant de 164 177 596 FCFA ; des superficies ensemencées de 692.96 hectares dont 554 hectares en 2017 pour un montant de 2 770 000 FCFA ; et la régénération naturelle de 75. 117. plants dont 6500 plants en 2017 pour un montant de 1 300 000 FCFA.
Sur le plan de l’Hydraulique et de l’Assainissement, il ya eu la réalisation de deux (02) puits cimentés villageois ; et d’un (01) puits pastoral ; soit un équivalent de 03 nouveaux points d’eau modernes au profit d’une population estimée à environ 5 506 Habitants et son cheptel. Un (01) poste d’eau autonome a été réalisé. En outre, il faut noter que trois puits (03) pastoraux et quatre (04) stations de pompage sont en cours de réalisation.
Deux (02) postes d’eau autonomes et trois puits pastoraux sont en cours de réhabilitation. Au total, une somme de 21. 778. 200 FCFA est injectée dans le domaine de l’amélioration de la fourniture en eau potable des populations et leur cheptel dans le département, l’équivalent de 275 107 001 FCFA des travaux en chantier, 29 761 100 FCFA des travaux de réhabilitation.
Dans le domaine de la santé, le département a bénéficié de la construction d’un bloc opératoire, d’un service post opératoire, d’une pharmacie à l’Hôpital de District, ainsi que de la dotation d’un groupe électrogène et de son local, de la construction du mur de l’Hôpital de District ; de la construction d’un pavillon pour le service d’aiguillage ; et de la construction de 06 blocs sanitaires. Il ya eu aussi la dotation de l’Hôpital, d’un château d’eau.
« Le plus grand problème auquel nous faisons face, c’est la route reliant Tchinta à la RN1 longue de 82 km. Cette route est la porte d’entrée du commerce qui est également une autre source de revenus des populations. Elle est ensuite un élément clé de la gestion des conflits. Les échanges commerciaux se font avec certains pays frontaliers comme l’Algérie et le Nigeria » a-dit le Secrétaire général de la préfecture de Tchintabaraden.
Les potentialités de la commune! Quant au maire de la commune de Tchintabaraden, M. Alhousseini Hamodi, il a évoqué les potentialités de sa commune dont le marché à bétail moderne, qui est au cœur de la zone pastorale. Il ya également un certain nombres des mares permanentes telles que les mares de Droum, Ségat, Inabadaou, Jirkat, Chinzagarane et Alabo qui sont des mares qui permettent la pratique des activités comme le maraichage et la pisciculture. « Notre grande opportunité c’est le capital bétail. Il ya aussi des réalisations que l’Etat a faites dans le cadre du programme de la renaissance » a ajouté le Maire de Tchinta qui a tenu, au nom de sa commune, a remercié l’Etat et ses partenaires pour la réalisation d’un nouveau CSI Type 2 et la construction d’un nouvel abattoir. Sur la situation fiscale de sa commune, il a souligné que le payement des impôts n’est pas régulier. « Nous sommes en train de résoudre le problème. Du 07 au 10 mai 2018, on était en session, et nous avons délibéré sur l’organisation par la commune de Tchinta d’un recensement administratif pour connaitre la taxe, et pour connaitre les vrais imposables de la commune » a conclu M. Alhousseini Hamodi.
Abdou Abdourahmane, ONEP Tahoua
09 juin 2018
Source : http://lesahel.org/