En effet, la première femme mise en cause dans cette affaire a été déférée sur plainte de sa propre grande sœur à qui elle soutirait frauduleusement de l’argent. Quant à la seconde, elle est accusée de recèles, car elle recevait l’argent volé des mains de la première femme. Cette manœuvre a duré environ trois ans au cours desquels la seconde femme recevait de l’argent de la première qui lui empêchait d’avoir d’autre fréquentation. Les deux étaient liées d’amitié depuis trois ans maintenant, période au cours de laquelle, environ trois millions de nos francs se sont évadés au profit de la seconde femme qui était couverte de cadeaux.
« En réalité, les deux femmes ont été déférées par la police pour une affaire de vol et de recel. L’une est mise en cause pour vol portant sur trois millions de francs et l’autre pour recel. Et ce sont ces femmes- là qui sont amies et que les gens ont considéré comme des lesbiennes », a précisé le procureur Hima Illiassou.
Le vol que l’une des présumées lesbiennes commettait, c’est au préjudice de sa grande sœur, et ce vol était échelonné sur une période de 3 ans pendant lesquels l’argent volé servait à entretenir son amie qu’elle couvrait de cadeaux divers.
Par conséquent, les nombreuses publications sur les réseaux à propos d’une recherche de paternité d’enfant sont totalement mensongères. Les deux femmes ont été du reste interrogées sur cette supposée recherche de paternité distillée sur la toile. Toutes ont nié en bloc ces allégations. Nulle part dans la procédure, il n’a été fait mention d’une telle recherche de paternité. Les deux femmes ont été en fait inculpées pour vol et recel et placées sous mandat dépôt depuis plus de deux semaines maintenant. Dans leur dossier, ce problème n’est même posé. D’ailleurs la question de la recherche de paternité a été soulevée pour la première fois par certaines personnes venues au tribunal le jour de leur audition. Et ces femmes n’ont pas non plus un autre dossier en recherche de paternité, a affirmé le procureur Hima Illiasssou.
Enfin, « le tribunal de Maradi n’a jamais été saisi d’une action en recherche de paternité d’une femme contre une autre. Et j’ajoute que ces femmes-là sont toutes mariées actuellement. Chacune a un mari ; et elles étaient en relation d’amitié, selon elles, depuis près de 4 ans », a conclu le procureur Hima Illiassou.
Garba Boureyma (Maradi)
17 juillet 2018
Source : La Nation