Dans les circonstances de la fête de Tabaski, cette matière s’impose comme meilleure option pour bon nombre d’habitants de Niamey, à l’image de la présence de plus en plus déjà forte des clients au niveau du point de vente d’un charbonnier d’à côté du petit marché. D’après ses explications, Abdoulaye souligne que la hausse du prix du charbon se justifie beaucoup plus par les facteurs de la saison d’hivernage que par la croissance de la demande à cette approche de Tabaski, en coïncidence pleine avec la période des grandes pluies. « Le charbon nous vient du Burkina Faso, généralement ; actuellement l’importation est difficile, du fait des conditions de protection face aux risques d’humidité », a-t-il avancé.
L’un dans l’autre, la disponibilité du charbon à Niamey, cette année ne laisse planer aucun doute et se propose jusqu’en trois catégories de mesure chez les grossistes : le grand sac de 10 000 FCFA, le moyen de 5 000 FCFA et le petit sac de 1500 FCFA.
Au niveau de la clientèle, le prétexte de la tendance prime sur les avantages d’usage du charbon. Il s’agit notamment d’une certaine rapidité à la grillade et de rentabilité. « Je préfère utiliser le charbon, car d’habitude rien qu’un seul sac nous suffit pour griller jusqu’à 4 moutons, et avoir de quoi couvrir d’autres usages domestiques ordinaires, durant quelques semaines d’après la fête », affirme un père de famille, qui n’achète plus du bois pour la circonstance, depuis 4 années d’affilée.
Le moins que l’on puisse dire de la grillade au « feu du bois » est qu’avant tout elle est synonyme de pratiques qui accélèrent le processus inquiétant de la désertification. Cette tendance au charbon, bien qu’elle soit motivée plus par son efficacité, contribuera significativement à la protection de l’environnement, surtout si elle s’accentue avec le recours au charbon minéral.
Mahamane Chékaré Ismaël (Stagiaire)
17 août 2018
Source : http://lesahel.org/