images/stories/Seyni-Kountche-Niger-1.jpgOn ne peut lister ici les réalisations infrastructurelles faites à Niamey sous le règne du très charismatique Général. L’essentiel des routes nationales de notre pays ont été construites du temps de Seini Kountché. L’homme qui s’en était allé ce 10 novembre 1987 est incontestablement NOTRE PERE DE LA NATION. N’en déplaise aux guristes qui prétendent avoir fait plus que n’importe quel autre régime depuis l’indépendance, Seini Kountché restera pour toujours le chef d’État qui avait littéralement ressuscité le Niger. Autant Kountché avait été un bâtisseur, autant les tarayyistes sont des démolisseurs au sens large du terme. Pour preuve, les jalons de l’essor socioéconomique posés durant la décennie de l’ère Tandja Mamadou ont été complètement détruits par Issoufou Mahamadou. Dans le secteur des ressources naturelles, non seulement le prix de l’uranium n’a pas été revalorisé, mais pire, le projet Imouraren a été abandonné avec la complicité du Guri moyennant une occulte contre partie financière versée par Areva. Quant à l’industrie pétrolière entamée en 2011, elle ne profite guère aux nigériens. Les prix à la pompe sont exagérément élevés, aucune baisse n’a été consentie malgré les protestations populaires. Pour ce qui est du gaz domestique, il fait le bonheur d’une poignée de guristes qui l’acheminent à l’étranger créant de graves pénuries au Niger. Aujourd’hui, l’unité nationale est menacée. La scène politique est polluée par les manigances de bas étages devenues la spécialité du régime. Le système éducatif et celui de la santé sont en lambeaux. L’économie nationale est en agonie. Bref, le pays est en ruines du fait d’une mal gouvernance endémique. Kountché doit certainement se retourner dans sa tombe. Son Niger, son cher Niger est en train de sombrer sous le règne d’Issoufou Mahamadou.

17 novembre 2018
Source : Le Courrier