Qui suis-je ?Indice : peau noire, masque blanc
Ancien ministre de la République, j’ai disparu de la haute sphère de l’Etat nigérien en 2010. Actuellement, je roule ma bosse hors du pays offrant mes services de consultant au plus offrant. Pour autant que j’aie assumé de postes importants de responsabilité dans ce pays, je ne suis pas très politique. Ceci pour dire qu’on me connait peu dans la sphère des partis. Moi je suis dans le lot de ceux versés dans l’expression « les hommes à la valise noire. Autrement dit, je suis un technocrate. Les institutions financières internationales, je connais et elles aussi savent qui je suis pour avoir loué mes services d’économiste. J’avais servi à la Banque Mondiale et à l’Union Européenne. Ce qui m’a d’ailleurs attiré la sympathie des autorités politiques de mon pays qui m’avaient appelé au secours des finances publiques en 2000. Pour mon accent, on dirait un natif du 5ème arrondissement de Paris. Ceci pour vous dire que je chogobite. Ma façon de parler comme un blanc m’a valu le sobriquet de « bakin bature » par l’ancien Président Mamadou Tandja. Si cet accent me vaut des récriminations chez nos compatriotes qui m’assimilent à un aliéné culturel, par contre je m’en sers efficacement pour mystifier beaucoup d’entre eux. Ce n’est pas que mon accent qui mystifie, mais mes talents d’économiste aussi. Chaque fois que je m’étais trouvé en face des députés à l’Assemblée Nationale, je m’étais défoulé comme pas possible tout en me moquant de leur totale méconnaissance des questions économiques. Tout ça est désormais loin derrière moi. C’était la belle époque. Dernier indice : Je suis un ancien vice­gouverneur de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Qui suis­je ? 

OK

22 décembre 2018
Source : Le Hérisson