La ministre a par ailleurs regretté le fait que malgré les multiples efforts déployés par les Etats, les associations des professionnels du travail social et les organisations de la société civile, la situation demeure alarmante. Elle a estimé qu’à ce niveau, le travail social joue un rôle important dans la lutte contre les discriminations liées au genre et à la sexualité et que la célébration de la JITS s’inscrit dans cette optique et lance un signal fort sur la nécessité de redoubler d’efforts afin de lutter contre les inégalités liées au genre et de garantir la pleine jouissance des droits humains. Abordant le cas précis du Niger, la ministre Amadou Aïssata Issa Maïga a rappelé que l’histoire des services sociaux remonte aux années 1958 où le 1er centre social a été créé. «Conscient de l’importance de cette profession, l’Etat a eu à créer plusieurs services sociaux, à la santé, au niveau de l’Education, à la Justice, dans les centres pénitentiaires etc. Les services sociaux couvrent même le secteur privé où ils existent actuellement. Cela pour mieux répondre à la demande sociale, inhérente aux organisations humaines », a déclaré la ministre. Le taux de dépendance est quatre (4) fois plus important que la norme (EDSN 2012), a-t-elle relevé. Ce qui se traduit par une forte proportion de groupes vulnérables au sein de la population. « C’est eu égard à tout ce qui précède que le Ministère de la Population a été créé avec entre autres missions de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations en général et des groupes vulnérables en particulier», a-t-elle souligné. La Politique Nationale de Protection Sociale adoptée en septembre 2011, fait mention du travail social en apportant une définition assez précise des services sociaux, cadres de travail réservés aux travailleurs sociaux, a expliqué la ministre. « En effet, les services sociaux sont créés en faveur des groupes marginalisés qui ont besoin de soins particuliers ou qui se voient refuser l’accès aux services sociaux de base à cause de leurs caractéristiques sociales spécifiques », a ajouté Mme Aïssata Issa Maïga. Elle a ensuite indiqué qu’aucun pays au monde ne peut amorcer un développement équitable sans une réduction considérable de la vulnérabilité. « C’est dans cette optique qu’ en tant que Ministère de tutelle des groupes vulnérables, nous faisons appel à tous ceux qui œuvrent pour le bien-être des populations, en général et des groupes vulnérables en particulier à plus de synergie, plus de solidarité et d’entraide, gage d’un développement social bénéfique au profit de tous», a lancé la ministre Aïssata Issa Maïga.

Mahamadou Diallo(onep)

20 mars 2019
Source : http://www.lesahel.org/