Grâce à l’acquisition du matériel et des ressources humaines qualifiées, en investissant dans la formation du personnel, la NIN a fini par s’imposer sur le marché de l’impression et de l’édition.

Pour aider la NIN à souffler ses 25 bougies, les présidents des Institutions de la République, des députés nationaux, des membres du Gouvernement, ainsi que de nombreux  invités ont fait le déplacement de la Place du Petit Marché.

 Après une  visite guidée de la NIN, le Premier ministre, Chef du Gouvernement, SE Brigi Rafini, a salué la qualité de l’œuvre de Maman Abou. Il a indiqué qu’à travers la NIN, on voit le courage et l’abnégation  de cet homme qui fait la fierté nationale. Le Premier ministre a réaffirmé la détermination du Gouvernement à accompagner le secteur privé. En prenant la parole à cette occasion, le ministre de l’Industrie, M. Abdou Maman,  a d’abord rappelé  qu’il y a de cela  un quart de siècle,  cette unité industrielle a vu le jour à l’initiative d’un homme qui avait  de la vision pour son pays, en l’occurrence le directeur général Maman Abou.

En outre, le ministre de l’Industrie a souligné que si cette imprimerie n’existait pas, il fallait  la créer  afin de faire face aux immenses besoins du pays en matière  d’impression  et d’édition. Les multiples services dit-il, fournis par cette entreprise  auraient pu simplement  se faire à l’extérieur  d’où des conséquences économiques  qui en découleraient  en termes  d’équilibre  de la balance  des paiements.

Selon le ministre de l’Industrie, le Gouvernement a joué pleinement  sa partition  dans le projet de création de la NIN à travers l’octroi  des avantages  du Code  des Investissements.

Notons que cet  appui  a permis  de conserver  les emplois  déjà existants et de  créer de nouveaux. Il a également permis au promoteur  de réaliser  d’importants  investissements  faisant de cette entreprise une référence  dans la sous-région, a confié M. Abdou Maman. Le ministre de l’Industrie a  assuré que le Gouvernement continuera à accompagner ce secteur et à créer toutes les conditions de son développement.

Pour sa part, le directeur général de la NIN, M. Maman Abou,  a rappelé  que la création de son entreprise remonte à 1992, lorsque le processus  de la liquidation  de l’Imprimerie  Nationale du Niger (INN), détenue par des ressortissants français, a été engagé. Il a dit avoir pris le risque  d’acquérir  cette entreprise qui traversait  des difficultés,  du moment où l’entreprise n’arrivait même pas à payer ses principaux fournisseurs et ses arriérés d’impôts. A cette  situation  de non paiement  de ses différents créanciers, est venu se greffer le non règlement des salaires  des employés de l’INN. Il a indiqué que pour surmonter ces difficultés, l’INN a élaboré  un plan de restructuration  qu’elle  a transmis à l’AFD qui, à cette occasion, a financé  les arriérés  d’impôts et des fournisseurs. Malgré tout, les difficultés  ont persisté,  entrainant la dissolution de la société, suivie de sa mise en liquidation en 1991.

M. Maman Abou a indiqué qu’avec la création de la NIN, une nouvelle  ère  s’est ouverte  dans le secteur industriel national, notamment dans le domaine de l’imprimerie. Connaissant le défi qui l’attend, le directeur général, après avoir acquis l’entreprise,  s’est investi à relancer  les activités  avec en toile de fond, la réalisation d’un vaste  programme d’extension  et de modernisation  de l’outil de production resté  longtemps obsolète. Au fil des années, ajoute-t-il, les investissements ont été amplifiés, ce qui  fait aujourd’hui de la Nouvelle Imprimerie du Niger,  l’imprimerie la mieux  équipée  en Afrique de l’Ouest.

Précisons que dans le cadre de l’atteinte de ses objectifs, le DG de la NIN était convaincu qu’il était nécessaire de mettre un accent sur le capital humain. C’est pourquoi il a dégagé des ressources appropriées pour assurer la formation  des agents  sur tous les métiers  de la chaine graphique. ‘’Aujourd’hui, 25 ans après, nous sommes fiers des réalisations. Ainsi, en plus des travaux ordinaires, la NIN s’est spécialisée dans la conception et l’impression  de documents sécurisés. Aussi, nous sommes dans ce  domaine  au top niveau de l’informatisation des processus, notamment  avec l’acquisition  et l’installation  d’équipements dotés  de technologies de pointe et de logiciels appropriés’’.

Il a expliqué que le niveau actuel de modernité et de performance est le fruit  de la constance de l’entreprise  dans les investissements.

Selon M. Maman Abou, la NIN a su  préserver  les anciens emplois  et à créer  de nouveaux. Elle compte actuellement 83 salariés composés en majorité des jeunes. En outre, ajoutons que toutes les réalisations ont été faites  avec le concours et l’intervention de plusieurs acteurs. Il a remercié tous ceux qui ont soutenu la NIN pour sa consécration.

Il s’agit entre autres du Gouvernement  à travers le Ministère de l’Industrie pour avoir accordé à l’entreprise le bénéfice des avantages du Code des Investissements, de l’accompagnement du Bureau  de Restructuration  et de Mise à Niveau  de l’Industrie du Niger à travers la réalisation de deux (2) projets  d’assistance technique ; et  des partenaires financiers,  notamment la SONIBANK,la BIA et la BAGRI en acceptant d’accompagner les projets d’investissement  avec des concours financiers  à la hauteur des besoins de l’entreprise; et aussi les employés qui se sont investis pour le succès de l’entreprise.

Quant à M. Christophe Villar, invité d’honneur et partenaire stratégique intervenant dans la formation du personnel  de la NIN en France le MEDIAGRAF, il a indiqué que ce fleuron  de l’industrie  nigérienne est, en effet, doté d’un personnel qui a bénéficié  de formations  techniques très poussées dans chacun de ses métiers.  Il a confié qu’après 17 ans  de collaboration, le choix porté à leur institution a permis à la NIN  d’amener ses agents à un haut niveau de  technicité.

Selon lui, M. Maman Abou est l’un des rares chefs d’entreprises d’Afrique de l’Ouest, mais aussi de l’Europe, a avoir compris  l’importance  de la maîtrise totale de leurs métiers  par les agents.  M. Christophe Billard a souligné que  les industries graphiques ont toujours été  des industries en perpétuelle évolution.

Ces évolutions  se sont accélérées  depuis l’arrivée de l’informatique et nécessitent maintenant une constante veille technologique. Les perfectionnements  ou les nouveautés  liées à l’évolution  des techniques  d’impression sont assurés par leurs formateurs sur le site de l’imprimerie  afin de mieux  les adapter  aux besoins  de la production.

‘’Enfin, je souhaite  rendre hommage à M. Maman Abou en tant que directeur général,  mais aussi et surtout  en tant qu’homme, car il accompagne  au quotidien  tout son personnel, en chef d’entreprise  juste, mais aussi comme  un homme qui a su  mettre  l’humain  au cœur de ses préoccupations’’, a conclu M. Christophe Villar.

Avant de procéder à la visite guidée de l’entreprise, le Premier ministre, Chef du Gouvernement, SE Brigi Rafini, au nom du Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou,  a élevé M. Maman Abou à la dignité de Grand Officier de l’Ordre National du Niger en reconnaissance d’innombrables services rendus à la Nation.

La suite de la cérémonie a été consacrée à la visite guidée ayant permis au Chef du Gouvernement et aux  autres invités d’apprécier les équipements de la NIN issus de la dernière technologie, et les investissements opérés par l’entreprise en vue de continuer son rôle de leader aux niveaux national et sous régional.

En 25 ans d’existence, le directeur général a investi environ une dizaine de milliards de FCFA pour répondre toujours aux attentes de sa clientèle, des attentes d’un service de qualité.

Installée à Niamey, Maradi et Agadez, la NIN fait de la qualité et de la satisfaction de sa clientèle son crédo. Forte de ses ambitions, la NIN continue à œuvrer pour la prospérité économique et le développement de notre  pays à travers la création d’emplois pour lutter contre le chômage, la création des richesses et le soutien à la politique de l’Etat en matière de mobilisation des ressources lui permettant d’accomplir ses missions régaliennes.

Laouali Souleymane(onep)

02 avril 2017
Source : http://lesahel.org/