Cependant avec l'arrivée du Président béninois, Patrice Talon au pouvoir, une redynamisation de ce projet s'est enclenchée avec l'implication du président Béninois qui travaille à rapprocher les différents protagonistes, dans le but de faire reprendre le projet. Néanmoins des points de blocages vont encore compromettre les travaux déjà réalisés par le groupe Bolloré au Niger. La pomme de discorde est que les rails ont été construits sur la base d'un chemin de fer à écartement métrique (sur le même modèle que les parties déjà existantes). Africarail estime que cette solution n'est pas adaptée aux normes internationales en la matière.

Le Niger aurait présenté au Benin les résultats des réunions qui se sont tenues à Paris les 24 et 25 Mai (dans les locaux du cabinet Betto Seraglini , conseil d'Africarail ". Cependant en janvier 2017, Samuel Dossou et Vincent Bolloré ont trouvé un terrain d'entente avec à la clé un règlement à l'amiable synonyme de reprise des travaux. Ainsi une nouvelle période s'ouvre avec cette rencontre qui s'est dé- roulée entre les différentes parties prenantes à la construction du chemin de fer Benin-Niger. Une dé- marche qui, sans nul doute, désarmerait les détracteurs de la poursuite de la construction de la boucle ferroviaire. 

Plus encore Ali Yéro Amadou directeur des infrastructures ferroviaires et fluviales au Ministère de l'Equipement ajoute : " le projet de la boucle ferroviaire est viable. En plus des quatre pays qui sont engagés dans la mise en place de ceréseau ferroviaire, la CEDEAO l'a également mis en tête de ses priorités. Concernant la question du système métrique des rails qui a été mis en place au Niger, cela ne pose aucun problème. Car il y a la possibilité de le décaler afin d'atteindre la norme standard ". Raison de plus pour les Nigériens de continuer de croire à la concrétisation du réseau ferroviaire qui traversera le Benin, le Niger, le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire.

Ali Cissé Ibrahim

08 avril 2017
Source : La Nation